Dans un contexte où l’urgence climatique requiert des actions immédiates et une refonte des politiques de développement, Enda Energie tient depuis hier la 4e édition de la Semaine énergie-climat. Ouverte hier, la semaine  Energie-Climat se poursuit jusqu’au 25 juillet prochain. «Réinventons les territoires pour faire face à l’urgence climatique» est le thème de cette rencontre qui,  selon Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la transition écologique, vient à son heure  en parlant de l’impact des changements climatiques sur le Sénégal.Par Amadou MBODJI – 

Amener les territoires à être résilients par rapport aux changements climatiques, c’est ce que vise la rencontre organisée par Enda Energie. Ouverte hier, elle s’inscrit dans le cadre de la Semaine du climat et de l’énergie démarrée hier, et qui va se poursuivre jusqu’au 25 juillet prochain. «Réinventons nos territoires pour faire face à l’urgence climatique» est le thème de cette rencontre. «La question que nous devons nous poser aujourd’hui est simple. Nos territoires sont-ils prêts ? Mais également, comment opérer ce processus de mutation pour qu’ils ne deviennent non pas des ressorts d’incapacité, mais de véritables bâtiments territoriales ? En effet, la territorialisation des actions climatiques est un levier fondamental pour bâtir une résilience durable.  Cela suppose une refonte de la planification territoriale, une meilleure coordination intersectorielle et un appui accru», déclare le professeur Daouda Ngom, ministre de l’Environnement, qui  présidait la 4e édition de la Semaine énergie-climat  ouverte hier.
Parlant du thème retenu pour cette édition, le ministre de l’Environnement admet qu’il  «résonne avec une particularité dans un contexte mondial marqué par l’intensification des phénomènes extrêmes : élévation du niveau de la mer, érosion de la biodiversité, salinisation des terres, épisodes extrêmes de sécheresses prolongées, inondations dévastatrices qui affectent de plus en plus nos villes et nos campagnes». «Les inondations sont effectivement un problème majeur au Sénégal, notamment dans les régions de Matam, Bakel et Tambacounda. Les changements climatiques en sont  l’une des principales causes qui peuvent avoir des impacts dévastateurs sur les communautés et les infrastructures», explique M. Ngom. Il poursuit : «Aujourd’hui, le Sénégal est classé par certains comme étant le 32e pays le plus vulnérable aux changements climatiques.  Et l’année dernière, presque à pareille époque, des familles entières le long de la vallée du fleuve Sénégal perdaient leurs écoles, leurs habitations et leurs repères. L’hivernage avait pris des proportions inhabituelles. Le débordement du fleuve de son milieu avait inondé les terres, ravagé les routes et isolé des communes entières. Ces images sont encore fraîches dans nos mémoires.»
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