Les élections législatives auront lieu le 31 juillet 2022. Le Président Macky Sall qui l’a décidé hier, se félicite par ailleurs de la «victoire nette et écrasante» de Benno bokk yaakaar aux élections locales.Par Babacar Guèye DIOP

– L’idée d’un report des élections législatives commençait à prendre forme après les Locales organisées le 23 janvier dernier. Le président de la République a décidé de couper court aux supputations. En Conseil des ministres hier, Macky Sall a informé de sa décision de fixer la date des élections législatives au dimanche 31 juillet 2022. Une annonce qui devrait réjouir l’opposition qui a vu dans les résultats des élections locales, des «tendances favorables» qui peuvent créer une cohabitation lors des Législatives. Pourtant Macky Sall, devant les membres du Secrétariat exécutif national de l’Apr hier, a considéré que les chiffres apportent un «éclairage heureux à notre victoire à la fois nette et écrasante».
Macky Sall d’ajouter : «Avec 38 départements et 438 communes, tandis que le second se retrouve avec 71 communes, le doute n’est plus permis et nous pouvons dire fermement que notre parti et ses alliés ont maintenu intacte notre majorité.» Le patron de l’Apr a rappelé «la tentative d’intoxication de l’opinion nationale et internationale». Cependant, il concède que Dakar, Ziguinchor, Rufisque et Thiès, Benno ne les avait pas gagnées non plus en 2014. «Certes, Guédiawaye nous a échappé, mais le témoignage reste unanime que nous y avons fait un travail important pour le bien-être des populations. C’est l’essence du jeu démocratique que nous assumons sans réserve, parce que nous sommes républicains, parce que nous sommes démocrates, parce que nous sommes républicains et démocrates», s’est-il réjoui.
Le président de la coalition Benno bokk yaakaar a précisé que la réunion du Sen n’était pas organisée pour faire le bilan des dernières élections. «Nous prendrons le temps qu’il faut pour un tel exercice selon les modalités à définir. Nous identifierons alors, froidement et sans complaisance, les causes de nos performances et de nos contreperformances pour envisager l’avenir avec courage et intelligence. Le meilleur des bilans, le plus utile aussi, c’est celui qui a comme critère l’intérêt général, c’est celui qui est basé sur la critique et l’autocritique sincères permettant ainsi de repartir sur de nouvelles bases», a-t-il déclaré. En politique, considère le chef de l’Etat, «le plus essentiel est de tirer les leçons de nos expériences, qu’elles soient positives ou négatives. Ce sont les leçons qui indiquent une direction pour le futur ainsi que les chemins de victoire».
bgdiop@lequotidien.sn