L’école publique encore sous la tourmente. Après plusieurs grèves et marches non fructueuses, les syndicalistes regroupés dans le G6 déroulent un énième plan d’actions. Les enseignants observent un arrêt de travail à 9 heures à partir d’aujourd’hui. Une grève totale est prévue mercredi et jeudi. Une présence négative sera observée le vendredi. Une marche nationale sera organisée à Saint-Louis si le gouvernement ne réagit pas dans le sens souhaité, informe Abdou Faty du Sels/A.

La marche nationale organisée par le G6, le Groupe des 6 syndicats les plus représentatifs de dans le secteur de l’enseignement, n’a pas réussi à faire plier l’Etat. Conséquence, les syndicalistes déroulent à partir d’aujourd’hui un plan d’actions plus corsé. Le Saemss, le Cusems, le Sels, le Sels/A, l’Uden et le Sneelas/FC seront en débrayage aujourd’hui à partir de 9 heures. Cet arrêt de travail sera suivi d’une Assemblée générale. La grève totale sera observée le mercredi et le jeudi prochains. Quant à vendredi, ajoute Abdou Faty, Secrétaire général du Sels/Authentique, co-coordonnateur du G6, les enseignants vont procéder à une présence négative dans les salles de classe. Une sorte de service minimum. «Au lieu par exemple d’enseigner 5 matières, nous allons seulement faire une leçon. Le reste du temps sera mis à profit pour expliquer aux élèves le pourquoi de la grève», renseigne M. Faty. Une façon pour les enseignants de communiquer avec les parents en passant par les élèves qui, à coup sûr, serviront de relais auprès de leurs parents.
Les syndicalistes qui ne décolèrent pas ne comptent pas baisser les bras. Ils annoncent le ton déjà pour la semaine prochaine si l’Etat ne réagit pas dans le sens voulu. «Une marche nationale sera organisée cette fois à Saint-Louis. Une autre est prévue à Ziguinchor», annonce Abdou Faty. Souleymane Diallo du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) avait affirmé lors d’une conférence de presse que cette fois-ci les enseignants sont déterminés à aller jusqu’au bout. «S’il faut marcher jusqu’en 2019 pour obtenir gain de cause, nous le ferons», avait-il soutenu.
Ce plan d’actions fait suite à une série de marches organisée à Dakar, Thiès et Kaolack. Depuis des mois, l’école publique a repris les grèves et les perturbations, au grand dam des parents et des élèves. Devant cette situation, c’est principalement les potaches qui perdent. Jusqu’à présent dans certains lycées et collèges, les compositions du premier semestre ne sont pas encore faites. Au même moment, l’année file et est sur le point d’achever son premier trimestre.
Les syndicalistes réclament le respect des accords signés avec le gouvernement.
ndieng@lequotidien.sn