Trois Domaines agricoles communautaires (Dac) sont pour l’heure opérationnels. Il s’agit de ceux de Séfa à Sédhiou, Keur Momar Sarr à Louga et Itato à Kédougou. Le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) veut porter le nombre à 6 en 2024 avec Keur Samba Kane (Ksk-Diourbel), Sangalkam à Rufisque et Notto Diobass (Thiès). C’est ce qu’a fait savoir lundi le coordonnateur du Prodac, Djimo Souaré, non sans préciser que la dotation pour le programme est au rabais pour cette année. «La dotation du Prodac pour l’année 2024, inférieure à celle de 2023, nous oblige à mettre en place des priorités (…)

Pour cette année, avec la dotation provenant du budget consolidé de l’état, j’engage comme priorité absolue la mise en œuvre des investissements permettant aux Dac de Ksk, de Sangalkam et de Notto de disposer de forages et démarrer ainsi leurs activités», a noté M. Souaré. «Par ailleurs, il sera primordial, dès le début de l’année 2024, de trouver une solution à une réception partielle des centres de service et de formation agricole (Astc- en anglais) des Dac de Ksk et de Sangalkam afin de ne pas voir le matériel en place se détériorer», a-t-il poursuivi dans son énumération des priorités pour l’année à venir. Il s’agira aussi, pour cet exercice, de parvenir à incuber quelque 1000 jeunes dans les Dac.

«Ça devrait se faire de façon rapide à travers une mise en œuvre simple et optimisée devant nous approcher de notre objectif de 1000 incubés pour cette année, dans tous les Dac fonctionnels, d’une part, et dans les zones des Dac non fonctionnels, d’autre part», a souligné le coordonnateur, indiquant que le Prodac va s’appuyer sur des partenaires tels l’Anida ou le Cfpa de Goudiry.

La réalisation d’un plan quinquennal a aussi été érigée en priorité par M. Souaré. «Le plan stratégique du Prodac pour les cinq prochaines années devra, également, être érigé en priorité. La disponibilité de ce document de planification devient vitale», a-t-il noté, assurant que ledit document va permettre une meilleure visibilité du futur du Programme et un moyen de plaidoyer vis-à-vis de nos autorités et de nos partenaires. Le coordonnateur s’est exprimé, au Lac Rose, à l’occasion d’un atelier portant sur la validation du plan de travail et budget annuel (Ptba) 2024 et sur l’organisation et le fonctionnement des Dac. «Pour cette année, nous avons voulu améliorer notre processus de planification, en disposant du Ptba 2024 validé avant la fin de l’année budgétaire en cours. Cette option permettra au Prodac de débuter l’année prochaine avec une efficacité et une célérité accrues dans l’exécution budgétaire», a-t-il assuré. Revenant sur le fonctionnement et l’organisation, le coordonnateur a pointé des dysfonctionnements dont l’absence ou la non-utilisation des outils, manuels et procédures devant organiser le fonctionnement et le management des Dac. «Il était devenu urgent d’améliorer la coordination siège-Dac, de régler définitivement les problèmes de procédures, de mécanismes et d’outils de pilotage des Dac», a-t-il ainsi décliné avec la ferme conviction que le Prodac demeure l’un des meilleurs programmes du pays. Lancé en 2014, le Prodac avait pour ambition de réaliser 11 Dac pour sa phase-pilote 2014-2019.
Par Aliou Badara NDIAYE – Correspondant – abndiaye@lequotidien.sn