Le directeur général de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) est le nouveau secrétaire du Korean Africa food and agriculture cooperation (Kafaci). Alioune Fall vient ainsi remplacer le Professeur Mafoti du Zimbabwe pour les 3 prochaines années. Il a été élu lors de la 4ème Assemblée générale de la Kafaci qui se tient actuellement à Dakar et ce, jusqu’au 13 juillet 2017.
Cette rencontre entre 22 pays africains et la Corée du Sud tentera de répondre à la question suivante : Comment les pays africains peuvent adopter le modèle de développement de la Corée du Sud dans ce contexte de changement climatique ? Il s’agira de s’inspirer de ce pays qui «en 1960 était l’un des plus pauvres dans le monde et qui est devenu une vitrine en matière de développement», a reconnu le directeur général du bureau technologique pour la coopération de l’Administration pour le développement rural (Rda). Lee Kyu-Seong informe que «la Corée du Sud a inventé de nouvelles variétés de riz qui ont permis de produire plus. Nous voulons partager notre expérience avec les pays d’Afrique. Et dans ce contexte, la Kafaci a 11 projets en cours dans les domaines de l’horticulture et l’élevage essentiellement. Nous allons faire des transferts de technologies».
A ce titre, annonce le directeur général de l’Isra, dans le domaine rizicole, «nous allons homologuer avant la fin de cette année une variété qui est issue de Don hill (une variété que la Corée du sud a mise à la disposition du Sénégal) à travers des croisements avec celles qui existent déjà». A en croire Dr Alioune Fall, ce levier de productivité qu’est la mise au point de variétés hautement productives va contribuer à l’atteinte de l’autosuffisance en riz. Ce qui entre en droite ligne avec le souhait des 22 pays africains membres de la Kafaci de «nourrir le continent et d’exporter vers d’autres continents les produits de l’agriculture». «On veut que l’Afrique nourrisse l’Afrique. Et qu’elle exporte vers d’autres continents. C’est possible, parce que nous avons les potentialités. Dans le cadre des échanges, nous allons évaluer ces questions. Nous allons essayer de renforcer les systèmes nationaux de recherches agricoles pour prendre en charge le développement à partir des innovations technologiques», a-t-il dit.
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