L’Education, l’environnement, l’agriculture et l’élevage peuvent être boostés dans le village, à travers des actions concertées et menées ensemble. Le village de Tabadiang Samba, commune de Kandia, avec l’appui de l’Ong Grandmother project (Gmp-changement par la culture), a identifié ses problèmes de développement et proposé un plan d’action communautaire.Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant)

– Une trentaine de jeunes et d’adultes, des 2 sexes, du village de Tabadiang Samba, commune de Kandia dans le département de Vélingara, ont réfléchi dimanche passé sur les stratégies communautaires à mettre en œuvre pour un développement de la localité. Auparavant, un forum intergénérationnel a permis d’identifier les secteurs à problèmes dans le village, et qui nécessitent des actions concertées et menées avec l’implication effective de l’ensemble de la communauté villageoise pour une solution durable. Mahamadou Baldé, jeune enseignant natif du village, a listé les secteurs ciblés. Il s’agit, selon lui, des secteurs de l’éducation, l’environnement, l’élevage et l’agriculture.
Pour le secteur de l’éducation, Mahamadou Baldé est revenu sur les solutions communautaires proposées. Il informe : «Nous allons mettre sur pied un comité de suivi de l’éducation des élèves qui aura comme mission d’encadrer les élèves à la maison, s’assurer qu’ils sont mis dans les conditions les meilleures pour étudier, ainsi que de veiller à ce que les filles ne soient pas données en mariage avant l’âge de la majorité.» Pour lutter contre la précarité, le forum a proposé la mise en place d’un «champ collectif, dont les fonds serviront à prêter de l’argent à tout ménage nécessi­teux. Argent à rembourser à la belle saison». Pour la propreté du village, «une cellule va se charger d’identifier un dépôt d’ordures dans le village et organiser des journées d’investissement humain». Un engagement communautaire rendu possible par l’Ong Grandmother project (Gmp-changement par la culture) qui a aidé à l’organisation de rencontres intergénérationnelles au cours desquelles les problèmes du village sont identifiés, les contraintes au développement de la localité aussi, ainsi que les sources de l’échec des projets antérieurement entamés. Mamadou Coulibaly, chargé des programmes de Gmp-changement par la culture- dit : «Pour faciliter l’élaboration de ce plan d’action, il a fallu qu’il y eut un leadership fort dans le village et que les bases d’une solidarité de groupe fussent installées. Que tout le monde ait compris la primauté de l’intérêt général sur les intérêts particuliers pour l’avancement du village. Cela fut le travail en amont, réussi, peut-être, par Gmp-changement par la culture. Pour montrer leur engagement à vouloir arriver à un développement communautaire par la communauté, ce sont eux-mêmes qui ont financé le repas de ce jour pour que l’on travaille dans la sérénité. Et Gmp a juste appuyé techniquement les débats, la réflexion et va suivre les étapes de la mise en œuvre des engagements pris.»
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