La pandémie du Covid-19 n’a pas épargné la mise en œuvre des activités des programmes d’équité territoriale que sont le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc), le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) et le Programme de modernisation des villes du Sénégal (Promo­villes). Dans ce cadre, le Comité de pilotage unique des programmes nationaux (Copil) avait «souligné l’urgence d’accélérer les réalisations des programmes afin de rattraper les écarts».
L’appel a été réitéré par le ministre du Développement communautaire et de l’équité territoriale. Samba Ndiobène Kâ, qui a présidé la 7éme session du Copil, a insisté sur «l’urgence de prendre des mesures permettant le renforcement et l’accélération des réalisations des programmes, surtout dans un contexte de pandémie inédit». Et M. Kâ d’ajouter : «Je rappelle que cette pandémie, au-delà du défi sanitaire qu’elle pose, a engendré des conséquences économiques, sociales et politiques de grande ampleur. Elle frappe, toutefois, plus gravement, les populations pauvres et vulnérables, amplifiant les inégalités sociales et mettant à nu la fragilité de cette catégorie de la population.» Partant de ce constat, le ministre estime qu’il «est plus que jamais nécessaire d’accélérer les réalisations des programmes d’équité et veiller à optimiser leur impact sur la vie des citoyens». Concernant les recommandations qui ont été faites lors des précédentes sessions, M. Kâ, qui reconnaît qu’il «y a quand même des impairs dans la mise en œuvre», soutient néanmoins «qu’à 90%, les différents programmes ont respecté les 25 points de recommandations qui ont été formulées par les membres du comité lors de la 6ème session».

Des impairs dans la mise en œuvre
Dans la même dynamique, il a souligné la «nécessité de renforcer la synergie entre les différents programmes et les services techniques aux niveaux départemental et régional». Et le ministre d’expliquer : «En ce qui concerne les programmes d’équité sociale, auparavant, ce sont les opérateurs sociaux qui s’occupaient de tout ce qui était activité locale. Aujourd’hui, ce sont les services techniques du ministère de Développement communautaire qui ont pris en charge ce volet important. Nous espérons très prochainement pour ce qui est du programme équité territoriale, ça se fera en relation avec les différents programmes d’équité territoriale.» En outre fait-il savoir, le chef de l’Etat les a exhortés «au maintien de la dynamique de performance en mettant l’accent, d’une part, sur l’amélioration de la synergie des actions des programmes, d’autre part, sur l’optimisation des ressources financières mobilisées, et enfin sur le renforcement de leur impact socio-économique».
Le ministre du Dévelop­pement communautaire et de l’équité territoriale s’est, par ailleurs, réjoui de «la constance des efforts remarquables que le gouvernement ne cesse de déployer pour la mise en œuvre diligente des programmes d’équité». A cet effet, renseigne Samba Ndiobène Kâ, «sur un budget global de 60,6 milliards de francs Cfa pour le Pudc, les ressources internes représentent 25 milliards de francs Cfa dont 20 milliards pour le projet électrification de 2000 villages et 5 milliards au titre du Budget consolidé d’investissement (Bci)». Concer­nant le Promovilles, il informe que «le budget 2022 s’élève à 59,6 milliards de francs Cfa, avec 18,6 milliards provenant des ressources internes dont 4,2 milliards pour le programme Xeyu Ndaw ñi et 7 milliards au titre du Bci».
Enfin, ajoute-t-il, «5,2 milliards sont alloués au Puma dans le cadre de la Loi de finances 2022».
Par Dieynaba KANE – dkane@lequotidien.sn