Dans le cadre de la promotion de l’Alimentation scolaire basée sur la production locale, deux documents stratégiques ont été validés par les différents segments intégrés dans ce travail. Par Alioune Badara NDIAYE –

 Le document de politique de l’Alimentation scolaire basée sur la production locale et le Plan stratégique 2026-2030 ont fait l’objet d’une validation technique mercredi, à l’occasion d’un atelier à la Sphère ministérielle Habib Thiam. Porté par le ministère de l’Education nationale à travers le Groupe multisectoriel de l’alimentation et de la nutrition (Gmsane), l’atelier a regroupé les différents acteurs impliqués dans le projet. Les défis liés à l’alimentation et à la nutrition des enfants sont souvent multifactoriels et multidimensionnels, et nécessitent une approche intégrée, lit-on dans le document de presse remis par les organisateurs. «C’est pour cette raison que le ministère de l’Education nationale, avec l’appui de ses partenaires, a mis en place, en décembre 2021, le Groupe multisectoriel de l’alimentation et de la nutrition à l’école, dans le but de coordonner les efforts des différents secteurs et organisations impliqués dans la mise en œuvre de la politique nationale d’alimentation scolaire, garantissant ainsi une réponse globale, cohérente et efficace», a poursuivi le document, rappelant que le Gsmane est mis en œuvre pour ce faire depuis septembre 2024. «Nous savons que l’alimentation scolaire déborde de la sphère éducationnelle. Il nous faut avoir des relations fonctionnelles, parfois, avec l’ensemble des acteurs institutionnels, mais également l’ensemble des acteurs communautaires, pour qu’on puisse véritablement avoir non seulement une politique et un plan stratégique, mais aussi l’engagement de tout le monde», a insisté El Hadj Seck, directeur des Cantines scolaires au Men. «On a organisé un atelier d’écriture dans lequel il y avait toutes les familles d’acteurs, et nous en sommes sortis avec un draft. Ce draft a fait l’objet d’informations complémentaires, et il nous fallait aujourd’hui le présenter pour recueillir les avis techniques des différents partenaires, et ça nous mène vers la validation institutionnelle», a-t-il encore noté, évoquant le processus. «Il s’agissait de s’entendre sur, d’abord, pourquoi nous voulons une alimentation scolaire au Sénégal. Ce sera ça la politique qui va dire voilà pourquoi il est important. C’est pour des questions d’équité sociale et de développement économique. Le modèle que nous avons choisi et sur lequel il fallait qu’on puisse s’entendre tous, c’était de dire qu’il faut que les aliments qui entrent dans nos écoles soient produits localement», a relevé Amadou Kanouté, Directeur exécutif de Cicodev Afrique. «Une fois que nous nous sommes entendus sur pourquoi il est nécessaire d’avoir une alimentation scolaire, il fallait ensuite définir comment cela va se faire d’ici les cinq prochaines années. Et ce sera le plan de développement stratégique», a relevé M. Kanouté, assurant que l’objectif est de trouver un consensus sur les orientations de la politique et de la stratégie, et dans une autre mesure, renforcer l’appropriation du processus et des documents par les structures techniques impliquées et les partenaires. «Au-delà du consensus, il y a une appropriation, et chacun doit s’engager à faire en sorte que cette politique, avec sa vision, puisse être mise en œuvre. C’est l’objet de cette session», a-t-il insisté, avec la conviction que l’alimentation scolaire doit être une obligation. «Les programmes d’Alimentation scolaire basée sur la production locale (Aspl) ont été identifiés comme des solutions efficaces pour lutter contre la malnutrition et ses conséquences en milieu scolaire», rapporte le document.
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