Diamniadio – Caisse d’encouragement de la pêche et de ses industries annexes : Financement de 185 millions de francs pour la pêche artisanale


Des acteurs de la pêche artisanale en provenance de diverses zones du pays ont reçu, jeudi, du Ministère des pêches, des infrastructures maritimes et portuaires (Mpimp), des chèques et équipements. Une cérémonie présidée par la ministre Fatou Diouf s’est tenue en ce sens à la Sphère Ousmane Tanor Dieng pour marquer cet acte s’inscrivant dans le cadre de la politique gouvernementale de modernisation et de renforcement du secteur assurant près de 85% des débarquements. «La modernisation de cette filière, sa résilience face aux défis environnementaux et socio-économiques, ainsi que la valorisation de la pêche artisanale comme levier stratégique de sécurité alimentaire et d’emploi durable, sont plus que jamais des priorités de notre démarche collective», a relevé Mme Diouf, faisant savoir que les équipements et chèques, d’un montant global de 185 millions de francs, découlent d’un financement dans le cadre de la Caisse d’encouragement de la pêche et de ses industries annexes (Cepia). «Ce programme est réparti en deux axes principaux. La fourniture de 6500 bacs isothermes pour une valeur de 113 millions de francs, venant compléter les 12 000 bacs déjà distribués en 2024 (…). Un appui direct par la remise de chèques pour un montant de 72 millions de francs, destiné à soutenir les initiatives économiques locales et à renforcer les capacités des bénéficiaires», a détaillé la ministre des Pêches, assurant que la répartition a été faite de manière équitable entre les principaux centres de débarquement, marchés aux poissons et sites de transformation artisanales. «Cette action concrète vise à améliorer les conditions de travail, à réduire les pertes post-captures et à renforcer la compétitivité de nos produits halieutiques, tout en soutenant l’autonomisation économique des femmes, véritable pilier de nos communautés côtières», a-t-elle dit, réitérant l’engagement du gouvernement à accompagner le secteur qui fait face à plusieurs défis. Elle a cité parmi ceux-ci, la raréfaction des ressources, la concurrence accrue, la cherté du matériel et les effets des changements climatiques. «Les fonds mobilisés doivent servir exclusivement à renforcer les capacités de nos bénéficiaires et à contribuer au développement durable du secteur. (…) Notre ambition est de faire de la pêche artisanale un secteur moderne, durable et compétitif au service de la souveraineté alimentaire et du développement économique du Sénégal», a-t-elle rappelé.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiye@lequotidien.sn



