Ministre de l’Education nationale pendant 9 ans, André Sonko a été le parrain de la Journée de l’enseignant de cette année célébrée hier. Loin de la vie publique depuis la chute de Diouf, il a insisté sur l’importance de valoriser la fonction enseignante.Par Alioune Badara NDIAYE –
Retour sur la scène de l’ancien ministre de l’Education nationale, André Sonko. La communauté éducative a porté son choix sur l’ancien ministre sous Abdou Diouf comme parrain de l’édition 2021 de la Journée mondiale de l’enseignant célébrée mardi. «Il me plaît, au nom de mes collègues, d’offrir en modèle cette année à toute la communauté nationale, le ministre André Sonko. Administrateur civil de profession, Secrétaire général à la présidence de la République, plusieurs fois ministre, il a eu surtout la charge de l’Education nationale. Un commis de l’Etat, un gestionnaire qui a toujours fait preuve de professionnalisme, d’intégrité de patriotisme, de désintéressement et d’engagement», a souligné Mamadou Talla dans son allocution à la cérémonie célébrant l’adoption, le 5 octobre 1966, de la recommandation Oit/ Unesco concernant la condition du personnel enseignant. «Il doit être un exemple, une source d’inspiration voire un modèle pour les gestionnaires de notre système éducatif et de la formation professionnelle», a poursuivi M. Talla. L’ancien ministre de l’Education nationale s’est réjoui de l’honneur tout en magnifiant les avancées notées dans le secteur auquel il s’est dit lié aux acteurs. «J’ai développé une capacité de compréhension de ce qu’était la situation des enseignants. Au ministère de la Fonction publique, mes principaux partenaires étaient les enseignants et leur syndicat. A l’Education nationale, pendant 9 ans, j’ai eu le privilège de travailler avec les enseignants, tous secteurs confondus. A l’époque, le ministère était un seul regroupant l’enseignement supérieur, l’éducation nationale, la formation professionnelle», a-t-il expliqué non sans plonger dans le temps pour rappeler les pas faits dans la valorisation du secteur. «Les années 80 ont été pour tous les pays des années de destruction des acquis sociaux, notamment en matière d’éducation et de protection sociale. Il a fallu que la Communauté internationale, sous l’égide de l’Unesco, proteste pour qu’il y ait une grande conférence en Thaïlande pour dire ça suffit il faut remettre l’éducation et l’homme au cœur du développement», a-t-il dit, assurant que le développement ne peut se faire sans les enseignants. Il a par ailleurs rendu hommage aux différents présidents de la République qui chacun, avec sa manière, a eu à jouer sa partition pour le développement du secteur. «Le Président Wade avait un langage différent de nous. Avec sa personnalité, il bousculait les choses, il disait ses vérités aux grands de ce monde. Aujourd’hui le Président Macky Sall continue cette œuvre immense en faveur de l’éducation», a-t-il relevé à ce propos. L’édition 2021 de la Journée mondiale de l’enseignant, célébrée depuis 1996, a porté sur le thème : «Les enseignants au cœur de la relance de l’éducation.» Une manière, selon Mamadou Talla, d’impulser un nouveau souffle à l’enseignement dans le contexte de pandémie caractérisé entre autres par la baisse du quantum, la démobilisation des acteurs … La rencontre a aussi été l’occasion pour Mamadou Talla et son collègue Dame Diop de distinguer une cinquantaine d’enseignants et d’acteurs du système éducatif, à la retraite ou encore en activité, aux différents ordres de la chancellerie.
abndiaye@lequotidien.sn