Diamniadio – Stockage des produits horticoles : Une capacité de 400 mille tonnes projetée dans deux ans

Le manque de structures de stockage, faisant perdre 10 à 20% de la production horticole, est une urgence à régler au plus vite. Le ministre de l’Industrie et du commerce, Serigne Guèye Diop, a promis, mardi, en ce sens des équipements de stockage de plus de 400 mille tonnes de capacité dans les deux prochaines années. M. Diop s’est exprimé lors de la cérémonie d’ouverture du Forum national de l’horticulture placé sous le thème : «Systèmes horticoles durables, résilients et compétitifs pour la sécurité alimentaire et le développement économique du Sénégal.» «Nous devons, dans les deux prochaines années, mettre à votre disposition 200 à 300 000 tonnes de capacité de stockage (…) Nous sommes en train de discuter aussi d’un autre projet de 200 000 tonnes de stockage avec des partenaires. Ce qui fait que, dans ce pays, dans les deux ans qui viennent, nous aurons une capacité non seulement de stocker ce que nous produisons, mais nous aurons une capacité aussi de transformer ce que nous produisons en production industrielle», a-t-il indiqué. Il a aussi évoqué la faible productivité, les pertes post-récoltes, le retard accusé dans la transformation, comme autres défis à relever pour «assurer la sécurité alimentaire, créer des emplois et stimuler le développement économique».
Durant deux jours, plus de 500 participants vont échanger autour du thème de ce tout premier Forum sur l’horticulture. «Les importations de fruits et légumes au Sénégal dépassent les 347 mille tonnes, pour un budget qui dépasse les 70 milliards de francs. Les importations de tomate triple concentrée avoisinent les 15 000 tonnes», a dressé, pour sa part, Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage. Il a ainsi exprimé la nécessité d’une nouvelle approche, avec en ligne de mire la souveraineté alimentaire. «Nous attendons que vous nous donniez une feuille de route discutée, consultée et concertée par tous les acteurs de la filière, qui va nous servir de base de travail pour accélérer la modernisation du secteur», a-t-il ainsi adressé aux participants. «Il nous faut aller rapidement vers une professionnalisation du secteur pour en faire un véritable levier de souveraineté alimentaire (…) Dans les délibérations de ce forum, nous attendons des solutions dans ce sens, la modernisation des prix d’exploitation et l’adaptation des bonnes pratiques agricoles et agroécologiques», a-t-il noté. Des panels sur «Semences horticoles : défis et perspectives pour sortir de la dépendance extérieure», «De la graine à l’assiette : l’horticulture au cœur de la souveraineté alimentaire», ainsi que des ateliers thématiques et expositions sont au menu de la rencontre au Cicad qui prend fin mercredi.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn