Diary Sow à Serigne Mbaye Thiam : «Je t’écris aussi librement que je suis partie»

Après 17 jours, Diary Sow a décidé de sortir de son silence obstiné pour soutenir que sa disparition était volontaire.
Diary Sow, qui avait plongé son pays dans l’émoi, a donné hier signe de vie pour confirmer que sa disparition était volontaire. Elle s’est adressée à son parrain Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et l’assainissement, qui a partagé sur son compte Twitter les passages de la lettre qu’elle lui a écrite pour expliquer les raisons de son départ suivi d’un silence total depuis le 4 janvier. «Nous avons enfin des nouvelles de Diary Sow qui va bien. Dans une lettre qu’elle m’a envoyée, suivie de plusieurs échanges ces derniers jours, elle brise le silence pour la première fois», dit Serigne Mbaye Thiam, qui a partagé quelques passages de sa missive avec son accord et l’autorisation de sa famille. Elle dit à son parrain : «Bonjour tonton. Je tiens à préciser que je t’écris aussi librement que je suis partie. J’ai laissé assez d’indices derrière moi pour qu’on sache que je partais de mon plein gré. Je ne me cache pas. Je ne fuis pas. Considère cela comme une sorte de répit salutaire dans ma vie. Si je ne m’étais pas manifestée jusqu’à présent, c’est pour la simple raison que j’étais dans l’impossibilité de le faire.» Elle enchaîne : «Je comprends que vous soyez tous surpris. Je comprendrais aussi que vous soyez déçus. La jeune fille que tu connais n’aurait pour rien au monde raté un jour d’école. La pression ? Non. La pression n’a jamais été un frein pour moi. Au contraire. Je ne suis victime d’aucune sorte de pression de la part de qui que ce soit, dans mon entourage. Je n’ai pas disjoncté à cause du confinement ou de la prépa. Ma vie était telle que je l’avais voulue, telle qu’il fallait qu’elle soit. Les doutes ? Je n’ai jamais douté de mes capacités ni de ma force. Mon départ n’est pas aveu de faiblesse.» Selon l’ancienne lauréate du Concours général, il lui était impossible de faire autrement. «Je n’aurais jamais cru que mon nom allait alimenter autant de débats, qu’autant de gens allaient s’inquiéter. Et jusqu’au dernier moment, je ne réalisais toujours pas que j’étais effectivement en train de passer à l’acte. Je n’en ai parlé à personne. Par pudeur ? De peur d’être incomprise, mal comprise ? Il ne s’agit ni de surmenage ni de folie, ni de désir de liberté (…) Ceux qui cherchent une explication rationnelle à mon acte seront déçus…», précise-t-elle. Elle poursuit : «Je te prierais de rassurer les gens qui me cherchent. Je vais bien, je suis en sécurité. Sache que je suis terriblement, profondément désolée.» A ce stade de l’affaire, Serigne Mbaye Thiam avance que «Diary a besoin de sérénité. Elle écrira certainement».