Par Amadou MBODJI – 

Les sanctions constituent l’un des moyens pour obliger les acteurs à respecter les normes de construction qui, souvent, sont enfreintes et font que les bâtiments sont exposés à des risques d’effondrement. C’est l’une des recommandations issues des travaux de la commission technique sanctionnés par un rapport final sur la problématique des effondrements de bâtiments au Sénégal dont la restitution se faisait hier. Si «sanctionner les infractions est prévu», l’application de cette mesure poserait problème si on jette un coup d’œil sur le document.
«Après avoir sensibilisé, informé et formé, la dernière étape consistera à mettre les sanctions en œuvre contre les contrevenants. Des sanctions sont effectivement prévues dans le Code de la construction. Néanmoins, leurs mécanismes de mise en application sont assez lourds», font remarquer les membres de la commission technique, qui recommandent, pour changer la donne, à ce que «l’Inspection générale des bâtiments» soit dotée «d’un pouvoir d’amende».
Soulignant que le «Code de construction est actuellement en cours de révision», la commission technique de prôner l’interdiction de «la fabrication et de la commercialisation et pose des hourdis communément appelés chapeau de gendarme» qui, selon la commission technique, «sont dépourvus de talon d’appui et qui ne tiennent que par adhérence au bêton de dalle». «Les hourdis autorisés sont ceux qui disposent d’un talon», font remarquer les membres de ladite commission.
«Pour renforcer les moyens de contrôle des constructions de bâtiments», recommande la commission, «il faut créer un laboratoire national de contrôle et d’homologation des matériaux, convenablement équipé, pour contrôler l’ensemble des matériaux utilisés dans le bâtiment qu’ils soient importés ou fabriqués localement».