Le Prix Nobel de la paix 2020 a été  attribué au Programme mondial alimentaire (Pam) pour ses efforts de  lutte contre la faim dans le monde. Une distinction fortement appréciée par les responsables de cette organisation mondiale des Nations unies.

Les efforts consentis par le Programme mondial alimentaire (Pam) pour lutter contre la pauvreté dans  le monde ont été récompensés. Cette organisation des Nations unies est le Prix  Nobel de la Paix 2020 depuis hier. «C’est pour ces efforts de lutte  contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration  des conditions  de paix dans les zones touchées par les conflits et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation  de la faim comme arme de guerre»,  a dit Nobel Bérit Reiss-Andersen, pour justifier  les raisons qui ont motivé leur choix.  Selon la présidente du comité Nobel, «le besoin de solidarité internationale et de coopération multilatérale est plus évident que jamais».
En fait, la première organisation humanitaire  mondiale  de lutte contre la faim dont le siège  est basé à Rome a  aidé  97 millions de personnes  dans 88 pays en 2019. A en croire Berit Reiss Andersen, «une personne sur 9 dans le monde ne mange pas à sa faim». Et aujourd’hui, avec la crise de la pandémie du coronavirus, le  nombre de victimes de la faim dans le monde pourrait considérablement être revu à la hausse.
Selon les estimations du Pam, la faim pourrait toucher 270 millions de personnes d’ici la fin de l’année, soit une augmentation de 82% par rapport à la situation prévalant avant la crise du coronavirus. Et pour se glorifier  du rôle  important que joue  le Programme mondial  alimentaire, la présidente du comité Nobel déclare : «En attendant le jour où nous en aurons un, la nourriture reste le meilleur vaccin contre le chaos.»
Cette marque de reconnaissance est allée droit au cœur des responsables  du Pam. «Nous sommes très honorés de recevoir le Prix Nobel de la Paix. C’est une formidable reconnaissance de l’engagement  de la famille Pam qui œuvre chaque jour pour éradiquer  la faim dans le monde dans plus de 180 pays», s’est réjoui David Beaskey sur son compte Twitter. «Je suis sans voix pour la première fois de ma vie», a-t-il ajouté dans une vidéo.
Pour le porte-parole du Programme alimentaire mondial  (Pam), «ce prix Nobel est la reconnaissance des efforts déployés par l’organisation  dans le monde entier». Et malgré la crise sanitaire qui a fini de clouer au sol les avions,  le Pam continue toujours son travail d’entraide,  se targue-t-il.
Selon  David Beaskey, «la malnutrition sévère n’est pas seulement  une question de manque de nourriture». Dans les pays en conflit, précise-t-il, «les gens ont besoin de la paix et de la stabilité» et le reste deviendra moins intimidant.  A l’en croire,  le Pam est présent «dans les pays en conflit tout comme dans les  zones qui ne sont pas en conflit et dans les pays en développement où ils aident beaucoup de gouvernement à développer des politiques nationales dans beaucoup de secteurs».
L’année dernière, le Prix Nobel de la paix a été décerné au Premier ministre éthiopien, Abiy Hamed, pour avoir initié un rapprochement avec son ancien frère ennemi de l’Erythrée qui malheureusement aujourd’hui est confronté  à des violences interethniques et des manifestations antigouvernementales durement réprimandées.