«Notre seul crédo, aujourd’hui, c’est de réduire les souffrances des populations en termes de santé et d’action sociale.» Ces propos ont été tenus, ce jeudi à Thiès, par la ministre de la Santé et de l’action sociale, qui a procédé à l’inauguration du Service d’accueil et d’urgences (Sau) du Centre hospitalier régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène.Par Cheikh CAMARA –

«Une entité extrêmement importante dans un établissement sanitaire régional qui, aujourd’hui, est à près de 70 km de la capitale, Dakar, mais également regorge de beaucoup de potentialités», souligne Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye. Elle rappelle que «Thiès est un carrefour routier, mais également ferroviaire et aérien, avec, aujourd’hui, l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Egalement, Thiès, en termes de tourisme, est aujourd’hui assez bien dotée d’infrastructures naturellement. Notre rôle, et le grand défi, c’était de mettre en place un cellule d’accueil des urgences aux normes».

Une structure dotée de près d’une trentaine de lits, avec des équipements aux normes standards. La ministre de la Santé et de l’action sociale trouve cet équipement «extrêmement important». Pourquoi ? «On avait évalué, il y a de cela quelques années, la situation des infrastructures des entités d’urgences au Sénégal, aussi bien au niveau des hôpitaux régionaux que des centres de santé, et, naturellement, aujourd’hui, sur la table du président de la République, nous avions mis tous les dossiers et, grâce donc à son appui mais également ses orientations, nous sommes en train de mettre aux normes tout ce qui est entité d’appui pour les urgences», dit-elle.

Aujourd’hui, se réjouit la ministre, «nous avons une trentaine de lits, des respirateurs, des moniteurs. Les responsables, en tant que réanimateurs-urgentistes, ont tout expliqué». Mais, note la Msas, «ce qui est important maintenant, c’est que toutes les commandes sont parties de la base, constituée des techniciens et acteurs de terrain qui ont pu ainsi orienter la Direction générale des établissements de santé, donc la Direction générale de la santé publique, mais également la Direction qui s’occupe des infrastructures et de la maintenance». Et de poursuivre : «C’est bien également de trouver ici un service de maintenance, mais également un Service d’accueil et d’urgences.» Selon elle, «ce qui est important dans notre pays, le grand défi, actuellement, ce n’est plus le personnel de santé, parce que nous avons des facultés de médecine, des unités de formation régionales, surtout à Thiès qui est devenue une grande cité universitaire, également nous avons des équipements qu’on est en train de mettre aux normes. Tout ce qui nous reste, c’est l’organisation et la méthode.»
Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye pense que «tout le monde s’est engagé aujourd’hui pour une prise en charge adéquate des populations, et c’est à notre portée». Ce qui est important également, souligne la ministre, «c’est la communication interne, entre nous, acteurs de la santé, surtout la communication envers les populations, parce que quand quelqu’un a une victime, dans sa famille, d’un accident de la circulation, ou un malade qui ne respire plus, a des difficultés, des problèmes cardiaques, son seul secours, c’est de venir dans une entité qu’on appelle «hôpital», une structure de santé, ou de parler avec un personnel de santé, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle. Donc il est primordial de s’organiser».

La ministre de la Santé et de l’action sociale rappelle que le Centre hospitalier régional Ahmadou Sakhir Ndiéguene reste une structure de santé pour toute la circonscription régionale, d’où la nécessité d’une «bonne régulation». Elle pense qu’à présent «cet hôpital devra parler davantage avec toutes les autres entités». Aussi de remarquer : «Nous avons le secteur privé de la santé qui est en train d’apporter des innovations, parce que doté d’autres appareils qui sont beaucoup plus sophistiqué. Donc quand on communique davantage, quand on organise les soins, qu’on essaie de les intégrer, je pense qu’on peut même éviter les évacuations sanitaires vers l’Europe et les réduire drastiquement vers les pays maghrébins.»
Correspondant