DROIT DE REPONSE

Monsieur Gaye,
Vous auriez fait du grand journalisme dans les colonnes du journal Le Quotidien, daté du 20 juillet 2023, en vous en tenant aux faits dans votre article (suivre le lien).
https://lequotidien.sn/apres-sa-declaration-de-candidature-abdou-aziz-diop-claque-la-porte-de-lapr-et-de-la-presidence/
«Aziz Diop, qui était le plus vocal de tous les défenseurs scripturaux de Macky Sall, qui a produit maints livres et textes d’opinion pour défendre son champion, qui était, comme tant d’autres, prêt à se battre bec et ongles pour que son mentor obtienne un 3ème mandat, semble découvrir avec stupéfaction que son Président ne lisait jamais les notes qu’il lui transmettait, comme diraient nos voisins, «étonnement même est étonné» !»
Je vous signale que je n’ai jamais écrit un texte d’opinion. J’ai été formé à suivre la démarche scientifique (conquête des faits sur les préjugés, constatation des faits et construction des faits par la pensée). Cela s’appelle texte d’analyse sans le moindre commentaire. J’ai objectivement défendu mon camp. Vous auriez fait, vous, le contraire !
Je n’enlève la moindre virgule de tout ce que j’ai écrit et fait éditer depuis 2003, date à laquelle j’ai publié mon recueil de chroniques Nous avons choisi la République… (Xamal, Saint-Louis).
Nous ne sommes pas nombreux à aimer la lecture et l’écriture dans ce pays. Nous payons chaque jour le prix fort de la pathologie dont souffre, hélas, le Président Sall.
Que dit Macky Sall dans son adresse à la Nation du 3 juillet 2023 ? Lisez avec moi :
«Ma décision (…) est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024 (…) même si la Constitution m’en donne le droit. (…) [en vertu de] la décision du Conseil constitutionnel n°1-C-2016 du 12 février 2016.»
Macky Sall admet avoir enfreint lui-même la loi constitutionnelle de 2016. «Sa» loi ! Cela échappa au monde entier qui salue un «grand homme».
A la différence du Président, je me suis toujours refusé dans toutes mes analyses de faire comme lui pour le respect dû aux institutions en concédant le dernier mot au Conseil constitutionnel.
Ma démarche avait été la même que celle de votre brillant chroniqueur du lundi, mon ami Madiambal Diagne. Relisez donc votre confrère ! (…)
Abdoul Aziz DIOP
Candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024