La section Sames de l’Agence nationale de la Couverture maladie universelle (Anacmu) attire l’attention de l’opinion publique sur les perturbations susceptibles de survenir au sein de l’agence dont la Direction générale serait la seule et unique responsable.
Cette section, qui aurait constaté de graves dysfonctionnements à l’Anacmu, regrette entre autres de la réaffectation à nouveau de certains médecins au niveau opérationnel sans aucune mesure d’accompagnement permettant d’atteindre les objectifs de l’agence. Et ce, à peine un an après, sans aucune évaluation objective de ces tâches. «Bien que consciente du pouvoir discrétionnaire du Directeur général à affecter tout agent partout où le besoin sera, la section ne saurait cautionner ces déplacements aléatoires, rapprochés, abjects et lourds de conséquences professionnelles, économiques et sociales», dénonce la section à travers un communiqué.
Pour rappel, les médecins Responsables d’unité assistance médicale (Ruame), avaient été réaffectés au niveau central par la note de service N°1317 du 20 août 2019 pour rendre le contrôle médical plus performant mais également contribuer à l’élaboration de documents stratégiques.
Par ailleurs, cette décision compromettrait gravement l’atteinte des objectifs de la Direction du contrôle médical (Dcm) qui joue un grand rôle dans la soutenabilité des dépenses de soins et l’amélioration de l’accès des populations à des soins de qualité dans le cadre du programme de la Cmu. «Ceci d’autant plus qu’aucune autre motivation objective n’a été identifiée que celle de disperser les membres de la section afin de casser la dynamique syndicale», regrette la section.
En outre, dénonce la même source, ces médecins, cadres supérieurs, affectés depuis un an à la Dcm, sont utilisés dans toutes les productions intellectuelles de l’agence mais sans statut ni poste clairement défini.
Par conséquent, le syndicat exige l’alignement dans les meilleurs délais, de tous les médecins au minimum au rang de chef de service avec le traitement y afférent.
Selon le syndicat, après avoir joué au dilatoire pendant deux ans avec des interprétations «alambiquées» de textes réglementaires, la Direction générale a été contrainte à payer l’Indemnité de représentation médicale (Irm) octroyée par le président de la République à travers le décret N°2018-1411 du 1er août 2018 au corps des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes de la fonction publique et assimilés. Cependant, poursuit la section, la Direction générale semble ignorer que le paiement de cette indemnité doit prendre effet à partir de la date de signature du décret sus cité et non de la date d‘approbation par le Conseil de surveillance.
Par conséquent, elle exige le paiement intégral du rappel de cette indemnité dans les meilleurs délais.
Par ailleurs, ne bénéficiant d’aucune formation continue au terme d’une ancienneté de près de cinq ans alors qu’il s’agit d’une obligation pour l’employeur, le syndicat souhaite un traitement diligent de cette question pour ses membres.