Education – 20 ans du programme de Renforcement de la lecture initiale : Ça se «Relit» très bien pour les autorités

Après deux ans de mise en œuvre du programme de Renforcement de la lecture initiale pour tous (Relit), l’enseignement bilingue de la lecture dans les premières années de l’élémentaire et du préscolaire a connu des progrès significatifs. C’est ce qui est ressorti lors de l’atelier de deux jours tenus à Saly, à Mbour, pour procéder à l’évaluation de l’an 2 et la planification du plan de travail annuel de l’an 3.Par Badé SECK –
Les participants à l’atelier-bilan sont venus du niveau central et des académies de Saint-Louis, Matam, Louga, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Tambacounda et Kédougou. L’objectif de la rencontre était de faire l’évaluation du bilan de l’an 2 et la planification du plan de travail annuel des activités du programme de Renforcement de la lecture initiale pour tous (Relit).
Il s’agit, entre autres objectifs spécifiques, à travers cet atelier de 2 jours, de renforcer la synergie des différentes structures du ministère autour de l’amélioration des performances en lecture/écriture d’une part, et d’autre part, déterminer les activités pertinentes, définir leurs stratégies de mise en œuvre et identifier les responsables et acteurs impliqués. En présidant la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale a mis en exergue les avancées significatives notées depuis la mise en place du programme de Renforcement de la lecture initiale pour tous (Relit). «En appuyant l’axe stratégique prioritaire sur la qualité des enseignements-apprentissages, le programme Relit s’inscrit parfaitement dans les orientations du Paquet», a indiqué Mme Khady Diop Mbodji.
Selon elle, cet accompagnement du ministère de l’Education nationale, dans sa politique d’amélioration des performances scolaires qui prend appui sur les langues nationales conformément au Modèle harmonisé d’enseignement bilingue (Mohebs), prépare le système éducatif à la réforme bilingue qui est devenue une option stratégique irréversible. En effet, souligne Mme la Secrétaire générale, les deux années de mise en œuvre sont marquées, entre autres, par la mise à disposition de matériels didactiques, la formation des enseignants en didactique bilingue, le suivi-encadrement à travers le coaching et les cellules d’animation pédagogique interne et externe, le développement du plan de durabilité des acquis.
La planification de l’an 3 devra donc tenir compte de ces acquis et des leçons apprises pour un Prta plus inclusif, réaliste et réalisable, en phase avec les objectifs liés à l’intervention du projet.
Après avoir félicité les partenaires pour les efforts importants déjà consentis durant l’an 2, Khady Diop Mbodji a invité tous les acteurs à s’engager davantage pour jeter les bases d’un enseignement bilingue, gage de l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages.
Dans une optique de «changement et d’innovation dans la continuité», le projet Relit envisage d’apporter des améliorations mesurables et durables aux résultats scolaires au cours de l’an 3, a indiqué Gilète Nicolot, cheffe dudit projet. «Il y a beaucoup de leçons apprises. Nous avons aussi identifié les difficultés rencontrées et les pistes de solutions également», ajoute-t-elle. Dans les perspectives, les partenaires ont réaffirmé leur volonté d’aller à l’échelle des 9 académies et des 15 écoles-pilotes de Dakar pour la mise à disposition du matériel CI qui a été développé au cours de l’an 2. Mme Gitèle Nicolot a aussi annoncé que la grande section du préscolaire sera prise en compte dans la mise en œuvre du projet au cours de l’an 3, dans les régions de Tambacounda et Kédougou.
Financé par l’Usaid pour une durée de 5 ans, le programme Relit est exécuté par le Ministère de l’éducation nationale (Men) et un consortium d’organisations non gouvernementales comprenant Ared, Save the Children, et Rti qui assure la coordination.
L’objectif, à terme, est de renforcer l’enseignement bilingue de la lecture dans les premières années de l’élémentaire. Il s’agira également d’améliorer la qualité de l’éducation préscolaire en utilisant les langues sérère, wolof, pulaar, mandinke et soninké, et le français comme seconde langue.
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