Le G20 est en grève à compter d’aujourd’hui pour trois jours. Ce regroupement de syndicats d’enseignants dénonce la satisfaction en partie des points de la plateforme revendicative des enseignants mais aussi la division du G7 en G2 et G5 après que cette dernière entité a signé un protocole d’accords avec le gouvernement.Par Khady SONKO
– Le G20 a lancé hier son 5e plan d’actions. Ce regroupement de 20 syndicats d’enseignants a décrété un débrayage aujourd’hui, suivi d’une assemblée générale et d’une grève totale mardi et mercredi prochains.
Par ailleurs, le G20 demande à tous les enseignants de tous les ordres d’enseignement d’être à son écoute et de rester mobilisés pour répondre aux appels éventuels qu’il pourrait lancer en cas de manquement à l’application des accords et pour la résolution des autres points inscrits dans sa plateforme revendicative en cours. «Car les autres points non encore réglés de la plateforme revendicative sont aussi importants que ceux qui ont été abordés lors des négociations», a martelé Ardo Fall. Le coordonnateur du G20 s’exprimait hier en conférence de presse pour réagir sur les séances de négociations entre le gouvernement et le G7 et qui ont abouti à un protocole d’accords qu’une partie des syndicats a signé.
La revendication relative à la retraite à 65 ans, l’accord relatif à l’habitat social, la fin des lenteurs administratives, la question du reversement des décisionnaires dans les corps assimilés des fonctionnaires et les indemnités de correction et de participation aux examens et concours des enseignants de l’élémentaire et du préscolaire sont, entre autres, les points non satisfaits. «S’il est vrai que des efforts non négligeables ont été consentis par le gouvernement, force est de constater que l’objectif principal qui consiste à la correction des iniquités criardes enregistrées dans le système de rémunération des agents de la fonction publique demeurent encore une préoccupation», a déclaré Ardo Fall. Pour lui et ses camarades, l’augmentation des salaires est très loin du gap considérable à combler. S’y ajoutent «les iniquités incompréhensibles au sein même du cadre de l’enseignement avec des incohérences inexplicables dans l’octroi de l’indemnité de recherche documentaire entre le corps de Pcemg (Bac +2) et celui des instituteurs (Bac+1)».
Le G20 s’insurge contre cette situation et condamne ce retournement inattendu de situation qui découle sans conteste de l’éclatement du G7 en G2 et G5 mais aussi et surtout du refus par ces deux sous-groupes d’une même et unique réalité, de mener ce combat ensemble avec les autres cadres dont le G20 pour aller dans le sens de cette unité tant réclamée par les enseignants.
«Cette division a fini d’affaiblir la lutte et pire encore, elle a installé des barrières entre les enseignants de différents corps, provoqué des discours dont la seule fonction est de semer la zizanie entre des agents qui doivent en toutes circonstances rester solidaires et complémentaires», dénonce Ardo Fall. Le coordonnateur du G20 et ses camarades imputent la responsabilité de cette situation au G7 dont «certains responsables n’ont pas hésité à tenir des propos insensés à l’endroit des instituteurs qui n’ont, à leur tour malheureusement, pas tardé à répliquer sans discriminer».
«Le G20 fustige tous les comportements qui sont de nature à diviser les enseignants et appelle à l’unité et à la solidarité mutuelle. Il appelle ces syndicats à tirer les leçons de cette division aux résultats insuffisants», a déclaré M. Fall.
ksonko@lequotidien.sn