Fruit de la coopération entre le Japon et le Sénégal, le Centre de formation professionnelle et technique (Cfpt) a reçu 19 milliards de francs Cfa d’investissement de la part du gouvernement nippon depuis sa création en 1984.

Sous un soleil de plomb, une télévision exposée en plein air, laisse ses rares spectateurs savourer les images qu’elle distille. Sans énergie électrique. Dans la cour du Centre de formation professionnelle et technique Sénégal-Japon, les rayons solaires, attirés par un panneau haut perché au-dessus d’un toit, alimentent ce petit écran. C’était dans le cadre d’une visite de ses programmes organisée mardi dernier où le Cfpt a décliné les ressources humaines qu’il offre aux industries sénégalaises. Ce, d’après Keiko Egusa, conseiller à l’ambassade du Japon, grâce aux importants investissements du gouvernement nippon dans cet établissement depuis sa création en 1984 et qui se chiffrent à 19 milliards de francs Cfa. Avec des programmes en automatique, maintenance des installations de bâtiments électromécaniques, maintenance des engins lourds et information industrielle, le Cfpt se positionne comme un pourvoyeur de matière grise dans la réalisation des grands projets du gouvernement (maintenance aéroport de Diass, Train express régional et les perspectives de demain (découvertes de pétrole).
D’ailleurs dans les laboratoires, une commande de 1100 éclisses a été faite par une entreprise de la place chargée de la réalisation du Ter. «Il y a de nombreuses commandes que nous recevons de l’entreprise sénégalaise. Celle que nous venons de voir est en quantité très importante. On parle de 1100 éclisses qui sont des outils qui permettent de relier les rails. Nous avons une commande qui doit se faire durant ce mois. Cela nous a permis d’utiliser des étudiants qui étaient déjà sortis pour nous accompagner à les réaliser. On a aussi une autre commande de 100 éclisses qui attend», se réjouit Babacar Seck, directeur du Cfpt. D’après lui, la plupart des entreprises qui sont impliquées dans la réalisation des différents projets de l’Etat recrutent des élèves et étudiants du centre surtout en électromécanique et en maintenance des engins lourds. Raison pour laquelle, cette école qui, d’après son directeur, accueille plus de 1000 élèves annuellement, tend la main au secteur privé : «Dans le cadre du nouveau projet, nous avons donc un aspect important qui est le partenariat public-privé. Cela consisterait à faire des visites régulières au niveau des entreprises et les inviter à venir au niveau du centre, d’échanger et afin de les impliquer dans les programmes que nous développons. La finalité est de placer nos ressources humaines au profit de ces entreprises.»
Fruit de la coopération entre le Japon et le Sénégal, le Cfpt est un centre public de formation professionnelle qui a pour vocation de façonner des ressources humaines répondant aux besoins de l’industrie.
bgdiop@lequotidien.sn