Le Conseil municipal de Niandane, commune située dans le département de Podor, a adopté samedi son budget pour l’exercice 2021. Un budget qui passe de 121 millions en 2020 à 189 millions de francs Cfa pour l’exercice 2021, soit une augmentation de 68 millions de francs Cfa.
Auparavant, l’équipe que dirige le maire El Hadji Malick Gaye a procédé au recensement des besoins des populations à travers les quartiers et l’organisation de différents débats d’orientation budgétaire. La municipalité a établi les priorités budgétaires pour 2021 qui tournent autour de trois points, notamment l’éducation, la santé et la jeunesse. La commune de Niandane fait partie des communes urbaines du département les plus scolarisées avec des élèves qui viennent d’autres localités. Avec le contexte de la pandémie du Covid-19, le Conseil municipal a pris en charge dans son budget le renforcement du protocole sanitaire, la fourniture en tables-bancs pour réussir la distanciation physique dans toutes ses écoles.
Pour la santé, l’actuel poste de santé qui polarise une dizaine de villages pour une population estimée à 20 mille habitants sera délocalisé. Le nouveau poste de santé dont les travaux de construction sont très avancés permettra aux populations d’avoir accès à des soins de santé de qualité.
S’agissant de la jeunesse, la commune a réalisé un stade municipal pour satisfaire une vieille doléance. Aussi dans le cadre du Programme d’appui aux communes et aux agglo­mérat­ions du Sénégal (Pacasen), la commune sera dotée d’un espace jeune.
La commune de Niandane est une zone à forte production agricole. Le Conseil municipal a ainsi profité de la session pour évoquer les problèmes des producteurs. Entre autres, le maire souligne le mauvais état des pistes dans le périmètre agricole de Niandane. Il dit : «Le président de la République nous a gratifiés d’un programme important, le Pracas, qui a permis de multiplier les surfaces cultivables et les productions, mais chaque année les producteurs perdent 30 à 40% de leur production, à cause du mauvais état des pistes de production», déplore M. Gaye. Le maire dit avoir interpellé les autorités de la Saed, car la cuvette de Niandane tient l’essor économique de sa commune. Mais selon lui, ces dernières (autorités de la Saed) lui ont rétorqué que «la rubrique budgétaire relative à l’entretien des pistes n’est plus approvisionnée». En tout cas, martèle-t-il, «la Saed doit assurer l’entretien des pistes de production dans le périmètre et je ne manquerai pas d’interpeller le ministère de l’Agriculture et de l’équipement sur la question».
A ce propos, le sous-préfet de l’arrondissement de Thillé Boubacar, Abdou Khadre Dial­lo, qui présidait la session, a informé le Conseil municipal des nouvelles orientations de la Saed. Des orientations relatives à la réorganisation du département en trois secteurs de production, notamment le secteur de Thillé Boubacar, celui de Gamadji Saré et celui de Cas-Cas-Saldé.