L’Agence pour le développement local (Adl) veut mieux accompagner l’Etat dans sa politique d’emploi des jeunes et des femmes. Pour cela, la structure que dirige Malal Camara a lancé un concept appelé «Les bourses territoriales pour un Sénégal émergent». A Tambacounda, sur plus de 400 projets ficelés et déposés, plus d’une vingtaine vient d’être validée et leurs bénéficiaires financés.

Accompagner les collectivités territoriales dans la création de richesses et d’emplois et aussi disposer de financements pour les projets des jeunes, telle est l’ambition de l’Agence pour le développement local (Adl). La structure d’appui aux collectivités locales a ainsi mis sur pied un nouveau mécanisme dénommé «Bourses territoriales». Il s’agit, selon Mamadou Dione, directeur de la Promotion et du développement territorial à l’Adl, «de permettre aux collectivités territoriales de pouvoir créer des emplois au niveau local et surtout booster le développement socio-économique des collectivités. Jusque-là, elles sont connues dans la prise en charge des services sociaux de base. L’objectif, à travers ces bourses, est de les permettre de pouvoir accompagner des porteurs de projets réalisables et bancables, en leur offrant la possibilité d’accéder aux crédits. Une gestion tripartite est organisée entre l’Adl, le Conseil départemental et les institutions de microfinance».
22 bourses territoriales ont ainsi été octroyées à des jeunes de manière individuelle et collective, soit un montant d’environ 8 millions de francs Cfa. Il s’agit de financements remis à des jeunes porteurs de projets qui avaient déposé leurs dossiers soumis à un comité de techniciens chargés de l’étude et de la validation. A Tambacounda, informe le directeur de la Promotion et du développement territorial à l’Adl, 442 dossiers ont été déposés. Cependant, précise-t-il, à la date du 25 mars 2021, 22 dossiers sont étudiés, sélectionnés et validés. Leurs bénéficiaires pourront, dès qu’ils le veulent, entrer en possession de leur financement, moyennant le versement de la caution de 10%, clarifie-t-il.
Tout le processus est bien suivi. La convention avec les institutions de microfinance est aussi signée. Le dispositif est mis en place, et le comité de sélection installé pour pouvoir choisir les bénéficiaires.
Dorénavant, le comité de tri n’aura de répit que quand tous les projets seront étudiés et validés pour être financés. L’objectif est de contribuer à renforcer la résilience des jeunes dans tout le pays et surtout les aider à surmonter la con­train­te liée à l’accès aux crédits.
L’autre composante du projet, soutient M. Dione, est le volet formation et encadrement. Ici, dit-il, «tous les bénéficiaires de cette première vague des financements, comme ceux en attente, vont tous être capacités et formés pour pouvoir mieux gérer leurs différentes entreprises. Avec l’appui de l’Anpej et du Conseil départemental de la jeunesse, ils seront suivis et formés à chaque fois que c’est nécessaire».
Sur les motifs d’un tel projet, M. Dione précise que «l‘Adl a lancé ce processus des bourses territoriales depuis 2019. C’est la pandémie qui l’avait freiné. N’eut été cela, la population bénéficiaire allait être beaucoup plus importante aujourd’hui». Mais à son avis, «c’est déjà bien et l’essentiel est que les jeunes soient appuyés et rendus résilients».