En Afrique, l’adhésion augmente de 15%

En Afrique, les réticences liées à la vaccination s’amenuisent : l’adhésion des populations a augmenté de 15% entre janvier et février, avec l’organisation, par plusieurs pays, de campagnes de vaccination de masse afin d’élargir la couverture vaccinale et de protéger les populations contre les effets nuisibles du virus sur la santé, révèle le Bureau pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé. En chiffres, environ 62 millions de doses ont été administrées sur le continent en février, contre 54 millions en janvier. La hausse a été obtenue principalement grâce à des campagnes de vaccination dans des pays peuplés comme la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Kenya et le Nigeria.
«Les campagnes de vaccination ont insufflé une dynamique positive à la lutte contre la pandémie en Afrique. L’impact du Covid-19 sur nos vies s’amenuise à chaque fois qu’une personne en plus se fait vacciner», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique. «Ce progrès est le bienvenu, mais le rythme de la vaccination sur le continent doit encore être multiplié par neuf pour que nous atteignions notre objectif, consistant à vacciner 70% de la population d’ici juin 2022», enchaîne-t-elle.
A la date du jeudi, le continent a vacciné seulement 15% de la population adulte. Sur les 714 millions de doses reçues jusqu’à présent, 435 millions (61%) ont été administrées. Quinze pays n’ont pas encore atteint l’objectif de 10% de leur population vaccinée. Vingt-et-un pays africains ont entièrement vacciné entre 10% et 19 % de leurs populations. Cinq pays ont entièrement vacciné entre 40% et 69% de leurs populations. Seules Maurice et les Seychelles ont dépassé les 70% de couverture vaccinale, note l’Oms.
Cette situation reluisante, combinée à la baisse des cas positifs au Covid-19, ne signifie pas la fin de la pandémie. «Bien que le continent enregistre de moins en moins de cas, cela ne signale pas la fin de la pandémie. Nous devons profiter au maximum de cette opportunité pour protéger le plus grand nombre de personnes possible avec le vaccin et ne laisser aucun espace à une possible résurgence du Covid-19», a déclaré Dr Moeti. «Alors que la perception du risque lié au Covid-19 parmi les populations diminue et que les mesures de prévention sont levées, notre défi est de nous assurer que les pays continuent de généraliser l’adoption du vaccin.»