9 unités de production informelles non agricoles sur 10 sont restées opérationnelles durant la période de forte propagation du Covid-19. Néanmoins, ces Upi ont été confrontées à une baisse de leurs activités due à un fléchissement du chiffre d’affaires, selon une enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
Le Covid-19 n’a pas épargné les Unités de production informelles non agricoles. A l’instar des autres franges du tissu économique, l’essentiel de ces Upi a été impacté par la pandémie. L’enquête de suivi de l’impact du Covid-19 sur lesdites unités, réalisée entre le 23 juin et 6 août par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), révèle que 9 Upi sur 10 sont restées opérationnelles ; mais elles sont confrontées à une baisse de leurs activités due à un fléchissement du chiffre d’affaires. La quasi-totalité des Upi (98%) ont rencontré des difficultés après l’apparition du Covid-19 en mars 2020. Les principales difficultés sont liées à l’écoulement de la production (83%) et au respect des mesures préventives du Covid-19 (45%).
Cependant, 6% des Upi ont bénéficié d’aides (principalement des dons alimentaires, financiers et du matériel de protection contre le Covid-19).
Parmi les Upi ayant bénéficié d’une assistance, 48% opèrent dans l’industrie, 33% dans les autres services autres que le commerce et 19% dans le commerce.
Selon l’enquête, 40 % des Upi se trouvent à Dakar. 71% d’entre elles sont concentrées dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel et Kaolack
La quasi-totalité (92%) des Upi sont des micro. Les petites et les moyennes représentent respectivement 6 % et 2%.
Un peu plus de la moitié des Upi opère dans le commerce, 29% dans l’industrie et 18% dans les services autres que le commerce.
2,5% fermés définitivement
9,2% des unités ont arrêté momentanément leurs activités et 2,5% sont fermés définitivement. Les unités du secteur des services autres que le commerce sont les plus touchées par la fermeture temporaire ou définitive.
L’analyse suivant la taille des entreprises a permis de constater que la fermeture temporaire concerne 13% des moyennes entreprises, 9% des micro-entreprises et 6% des petites entreprises.
Près de la moitié des Upi ayant arrêté de travailler a évoqué la pandémie comme motif de fermeture. Ce taux est plus important dans les services autres que le commerce avec 73%.
Avant mars 2020, sept sur dix des Upi ayant changé d’activité principale exerçaient dans les autres services autres que le commerce et 29% dans l’industrie. Du fait de la pandémie, 53% de ces Upi opèrent actuellement dans le commerce, 34% dans les services autres que le commerce et 14% dans l’industrie.
En termes d’adaptation face à la pandémie, les stratégies les plus utilisées par les Upi ont été, selon l’étude, la réduction des charges (61%), l’arrêt momentanément de l’activité (22%), la diversification des produits (17%) et la sollicitation d’un prêt (13%). En particulier, les petites entreprises ont opté relativement plus pour la diversification des produits (un quart des petites Upi).
Afin de faire face aux difficultés, 6% des Upi ont accru l’usage de l’internet depuis mars 2020. Au sein des unités ayant accru l’usage de l’internet, 66% exercent dans le commerce, 25% dans l’industrie et 9% dans les services autres que le commerce.
Les activités pour lesquelles l’usage de l’internet s’est accru sont principalement les ventes de produits ou services, le suivi de la clientèle et les achats.