Le ministre Balla Moussa Fofana a expliqué les raisons qui justifient le besoin de commencer par la capitale de la région sud, malgré les grands efforts accomplis.Par Khady SONKO –

Le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement du territoire a  officiellement lancé, samedi, la Semaine nationale de l’état civil à Ziguinchor.

«L’intérêt de cette semaine est d’informer les communautés sur l’importance de l’enregistrement de tous les faits d’état civil, en particulier la naissance, premier droit pour tout individu, qui lui ouvre l’accès à ses autres droits», a expliqué Moussa Balla Fofana à la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de l’état civil.

La 2e édition est axée sur le thème : «La digitalisation, un important levier pour la modernisation de l’état civil.»

«Une appropriation de l’état civil par les Africains, mais aussi et surtout par les populations, exige une forte sensibilisation. Cette semaine s’inscrit dans cette dynamique pour impulser des changements de comportement afin que la déclaration des évènements majeurs de la vie d’un individu devienne un réflexe», a expliqué le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement du territoire.

A l’en croire, le président de la République a donné des instructions pour accélérer le processus de modernisation et de digitalisation de l’état civil. Par ailleurs, a informé M. Fofana, le Premier ministre tiendra très prochainement un Conseil interministériel dédié essentiellement à l’état civil.

Pour rappel, la transition numérique est devenue une priorité pour les pouvoirs publics qui œuvrent à moderniser, mais surtout à sécuriser l’état civil.

A ce jour, selon Moussa Balla Fofana, «près de 20 millions d’actes d’état civil  ont été numérisés, indexés et versés dans le Registre national de l’état civil».

Aujourd’hui, indique le ministre, «235 centres d’état civil sont connectés à l’intranet gouvernemental et disposent de l’application de gestion des faits d’état civil».

Aussi, poursuit-il, «toutes les données sont aujourd’hui sécurisées et stockées dans les datacenters de l’Etat du Sénégal».

«Aujourd’hui, 1200 ordinateurs, 1000 imprimantes, ainsi que des accessoires ont été remis aux différentes communes du Sénégal. Egalement, 1000 agents et officiers d’état civil ont été déjà formés à l’utilisation de l’application de gestion des faits d’état civil», a renseigné M. Fofana.

«Le processus de digitalisation et de la construction de nouveaux centres d’état civil dans plusieurs localités du pays pour améliorer l’accès, l’offre et la qualité de l’état civil va se poursuivre», a assuré Balla Moussa Fofana.

Ziguinchor a été choisie pour lancer officiellement la Semaine nationale de l’état civil en raison du taux élevé d’enregistrement des naissances par jugement et en autorisation d’inscription qui est à 24%.

La région dispose de 19 centres sur trente qui sont connectés au Registre national d’état civil. «Et les opérations se poursuivent pour la connexion de l’ensemble des centres de la région de Ziguinchor», a promis  Moussa  Balla Fofana.

La Semaine nationale de l’état civil marque le début d’une série d’activités de formation et de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil sur toute l’étendue du territoire national.
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