Différer la date de l’application de la loi relative à la prévention et la réduction de l’incidence des produits plastiques sur l’environnement prévue le 20 avril prochain : Telle est la demande formulée par le Collectif des travailleurs des eaux en sachet. En conférence de presse hier, ledit collectif, soutenu par la Cnts/Fc, a insisté sur les conséquences de l’application immédiate de cette loi sur les emplois générés par les unités de production d’eau en sachet au Sénégal.

Une concertation avec le ministre de l’Environnement et du développement durable pour différer l’application de la loi sur le plastique, c’est ce que veut le Collectif des travailleurs des eaux en sachet. En conférence de presse hier, les membres de cette organisation, soutenus par la Cnts/Fc, ont alerté sur les conséquences de cette loi sur plus de 700 unités de production d’eau en sachet recensées à travers le pays et les 30 mille emplois qu’elles génèrent. D’ailleurs d’après le porte-parole de ce collectif, cette industrie fait un chiffre d’affaires de 6 milliards de francs Cfa par an.
Faisant le plaidoyer pour que l’application de cette loi soit différée, Mamadou Dia estime que «les pertes massives d’emplois qui découleront de l’application immédiate et sans discernement de cette loi affecteront le vécu quotidien de centaines de eménages par la baisse drastique de leur pouvoir d’achat».
Appuyant ce collectif dans sa requête, le secrétaire général de la Cnts/Fc veut une rencontre des différents acteurs avec le ministre de l’Environnement et du développement durable pour voir «dans quelle mesure» il est possible d’obtenir «une demande pour différer l’application de la loi». Plaidant pour cette cause, Cheikh Diop renseigne que «les travailleurs sont engagés dans beaucoup d’activités, les entreprises qui prévoyaient l’application de la loi se sont engagées dans la mise à niveau de l’application de cette loi. Mais si la loi entre en vigueur le 20 avril, les entreprises n’auront pas fini de se mettre à niveau pour continuer leurs activités».
Persuadé que l’application immédiate de la loi causerait énormément de problèmes, le syndicaliste pense que la solution c’est de demander «à l’autorité une concertation pour différer l’application de la loi». Lors de cette conférence de presse, le secrétaire général de la Cnts/Fc a par ailleurs précisé que «les organisations syndicales sont en phase avec tout acte posé pour préserver notre environnement, notre planète». Pour Cheikh Diop, il s’agit juste de formuler une demande afin de différer son application pour permettre aux entreprises de se mettre aux normes. A son avis, cette demande entre même dans le cadre des dispositions de la Cedeao interdisant le plastique, mais permettant aux unités déjà existantes de fonctionner jusqu’à 2025 pour leur donner le temps de s’y préparer.