Epidémie – Propagation de la variole du singe en Afrique : Le Sénégal en état d’alerte

Le système de prévention sanitaire est encore très fonctionnel au Sénégal. La preuve pourrait être faite avec le sérieux avec lequel est traitée l’apparition, dans des pays voisins, de l’épidémie de la variole du singe, pour laquelle toutes les précautions sont déjà prises.Par Alioune Badara NDIAYE –
Face à la variole du singe (Monkey Pox), qui gagne du terrain en Afrique, suscitant les préoccupations de l’Oms qui envisagerait de la déclarer urgence de santé publique de portée internationale, le Sénégal est sur le qui-vive. C’est ce qu’a fait savoir, vendredi, le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), Pape Samba Dièye, non sans assurer qu’aucun cas suspect n’a été détecté à ce jour sur le territoire national. «Nous allons mettre à jour le plan de préparation, mais aussi le plan de riposte parce que c’est une maladie qui gagne du terrain et aujourd’hui même l’Oms a réuni les experts pour faire l’évaluation afin de voir si c’est nécessaire de déclarer la variole du singe comme urgence de santé publique de portée internationale», a indiqué M. Dièye.
Le directeur du Cous a ajouté par ailleurs : «Le Sénégal n’attendra pas que l’urgence de santé publique de portée internationale soit déclarée pour se préparer. Nous avions pris cette menace au sérieux depuis longtemps et nous avons des documents de surveillance et des documents de préparation des ripostes.» Au moins 16 pays du continent (principalement d’Afrique centrale) ont enregistré des cas de variole du singe selon les dernières données d’Africa Cdc (centre de contrôle et de prévention des maladies sur le continent), rappelant que la maladie se propage par contact physique et sexuel. Le directeur du Cous s’est exprimé à l’occasion de la journée de clôture de l’exercice de simulation sur la gestion transfrontalière d’une épidémie de fièvre hémorragique virale entre le Sénégal et ses pays frontaliers, tenu du 6 au 9 août à Toubab Dialao dans la commune de Yène. «Des recommandations pertinentes ont été ressorties, et nous allons faire de ces recommandations notre plan de travail que nous allons bien structurer, présenter à nos autorités et essayer de les rendre opérationnelles pour que la gestion des urgences au niveau des différents pays soit améliorée», a-t-il dit au sortir de l’exercice qui a enregistré la participation de structures intervenant dans la gestion des urgences dans les différents pays.
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