Grosses annonces ou pas, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, va s’adresser à ses compatriotes à son retour de la Chine. La sortie du Président Faye devrait porter sur l’état du pays après son arrivée au pouvoir, si l’on suit les explications du Pm Ousmane Sonko.Par Mamadou T. DIATTA –

Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, va s’adresser à ses compatriotes une fois de retour au pays de son voyage de Beijing où il a pris part au Forum Chine-Afrique pour la coopération (Focac). L’an­nonce a été faite par le Premier ministre, Ousmane Sonko, à Matam ce week-end, où il a présidé la Journée nationale de «Setal suu reew». «Nous avons trouvé ce pays dans un tel état ! Je l’avais dit la dernière fois et les gens se sont mis à interpréter. Mais le Président va s’adresser à la Nation dès son retour. Et il dira aux Sénégalais l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays», a déclaré le chef du gouvernement.

Ce dernier indique qu’à la suite du président de la Répu­blique, ce sera au tour des ministres d’évoquer en détail les questions abordées.

Ousmane Sonko estime qu’il «est important de faire cet état des lieux». Avant d’annoncer : «Nous aurons une phase de redressement du pays, une phase de décollage et une phase de stabilisation.»

Cette intervention du président de la République survient après l’annonce par le Pm du démarrage, dès cette semaine, de la reddition des comptes. Mais aussi dans un contexte où l’espace public est caractérisé par une lutte sans merci que se mènent le pouvoir et la majorité parlementaire, Benno bokk yaakaar (Bby). Après le rejet du projet de loi du chef de l’Etat portant suppression du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le Groupe parlementaire Bby avait déposé une motion de censure contre le gouvernement, avant de se voir court-circuiter par le président de la République. Bassirou Diomaye Faye a convoqué en session extraordinaire la Re­présentation nationale aux fins d’examiner et de voter une série de projets de loi et de tenir la Dé­claration de politique générale (Dpg). Au sujet de cette dernière question, le choix par le Bureau de l’Assemblée nationale de la date du 11 septembre a suscité une polémique sur une violation par ladite instance du Règlement intérieur de l’institution parlementaire et de la Constitution.

Pour mettre fin à ce débat, le chef de l’Etat a décidé d’arrêter la date du 13 septembre pour la tenue de la Dpg, soit au lendemain des deux ans d’existence du Parlement et permettant au Président Bassirou Diomaye Faye de dissoudre celui-ci, au terme des dispositions constitutionnelles y faisant référence.
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