EXPLIQUEZ NOUS… Boubacar Gaye, président du Cnp de triathlon : «Le travail accompli depuis quelques années est en train d’être payant»

Satisfait de l’organisation et des résultats de la première édition du championnat d’Afrique de la Zone Ouest du triathlon, tenu ce dimanche sur la plage de Ouakam, le président du Comité national provisoire (Cnp), Boubacar Gaye, estime que c’est le fruit du travail accompli ces dernières années par les membres de son équipe. Même s’il reconnait que le chemin est encore long pour espérer rivaliser avec certains pays africains.
Quel est le bilan qu’on peut tirer de l’organisation de la première édition du championnat d’Afrique de la Zone Ouest ?
Le bilan est satisfaisant. Nous remercions Dieu d’avoir bien entamé et d’avoir terminé dans l’apothéose parce que nous avons remporté la course chez les séniors avec nos champions nationaux, Mamadou Ndoye Diop et Anta Ndiaye. C’est réconfortant et cela prouve que le travail accompli depuis quelques années est en train d’être payant. Nous avons pu relever le défi, malgré le délai court de préparation. C’est grâce aux soutiens institutionnels de l’Etat, mais aussi à la mobilisation de tous les membres du Cnp de Triathlon, des clubs affiliés. Je dois réserver une mention spéciale à la population de Ouakam, à ses dirigeants. Ils ont été à nos côtés en abritant la première édition. Ils ont beaucoup aidé dans l’organisation, en nous donnant un local pour abriter les Equipes nationales. Ce n’était pas évident. Tous les athlètes ont participé à la fête, même ceux qui ne sont pas sélectionnés. Nous remercions également la Direction du Monument de la Renaissance. Nous sommes à la troisième année de partenariat. La particularité de cette année, c’est que c’est une compétition zonale. Nous avons enregistré quatre pays à côté du Sénégal. Les Nigériens ont remporté le titre chez les juniors. C’est vrai qu’il est plus âgé parce que c’est un garçon qui a 19 ans, il a fait la compétition avec des garçons de 13, 14 et 15 ans. Mais, c’est bien parce que c’est cela aussi la Téranga sénégalaise. Ce n’est pas intéressant de remporter toutes les médailles. Nous sommes déjà premiers dans toutes les quatre compétitions.
Qu’est-ce qu’on peut retenir du bilan technique, si on doit comparer le niveau local au niveau zonal ?
C’est le premier championnat zonal. Il y a des pays qui trainent encore. Ceux qui sont venus méritent d’être félicités et encouragés parce que ce n’était pas évident. On attendait le Nigeria et le Ghana, malheureusement, ils n’ont pas fait le déplacement. Au niveau de la Zone, le triathlon progresse beaucoup. L’année prochaine, nous allons organiser une Coupe d’Afrique qui va regrouper tous les pays. Mais déjà, en février prochain, il y a le Congrès de l’Association des Fédérations francophones du triathlon. Il y a 23 pays affiliés et des cooptés venant de pays différents. Nous serons de pays différents à nous regrouper ici à Dakar pour discuter des moyens pour développer le triathlon dans la Zone africaine, développer un partenariat entre les pays francophones pour pousser les pays frères à avoir un niveau supérieur. Il y aura aussi un stage. Nous sommes en train de réorienter les choses dans d’autres domaines.
Les athlètes sénégalais souffrent de manque de compétition.
Qu’est-ce qui est prévu par le Cnp afin de les mettre dans les meilleures conditions de performances ?
C’est effectivement important d’avoir plus de compétitions. C’est dans la pratique qu’on acquiert l’expérience. Mais comme vous le savez, le triathlon est une nouvelle discipline. Il n’y a pas assez de moyens, même au niveau du ministère des Sports pour toutes les fédérations. On fait avec les moyens du bord et grâce aux partenariats que nous avons signés avec les fédérations française, sud-africaine et marocaine, on pense faire participer nos athlètes dans les compétitions. Déjà, cette année, ils ont eu à participer à trois compétitions. Nous allons essayer de faire mieux, en allant en Europe, là où le triathlon a atteint un certain niveau. Nous allons également voir avec les Jeux Africains de la Jeunesse. Il faut dire que l’écart est encore un peu loin entre nous et certains pays africains. Mais nous avons des jeunes qui ont une certaine marge de progression.