Parmi les invités de marque de la 18e édition de la Basketball Without Borders (Bwb) au Caire, organisée par la Nba et la Fiba, l’international tunisien, Radhouane Slimane (42 ans), a annoncé son retour en sélection pour la prochaine fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023, en février prochain. Celui qui avait pris récemment la décision de mettre un terme à sa carrière internationale, a été secoué par la prestation décevante des champions d’Afrique en titre, à domicile, lors du tournoi de Monastir.Recueillis par Woury DIALLO (Envoyé spécial au Caire) – Vous avez arrêté récemment avec l’Equipe nationale de Tunisie. Qu’est-ce que cela vous fait d’être de l’autre côté maintenant ?

J’ai arrêté, c’est vrai, mais je vous annonce que je vais revenir pour jouer la prochaine fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde. Et Inchallah, on va se qualifier pour la Coupe du monde pour la troisième fois. On a encore nos chances. C’est vrai qu’on a perdu des matchs. En Tunisie, c’était très dur, mais j’ai une grande confiance en mes coéquipiers et cette équipe qui a été championne d’Afrique trois fois de suite ces dix dernières années. Avec l’expérience, on doit pouvoir se qualifier.

Pourquoi avoir pris la décision de revenir ?
C’est un grand honneur de jouer pour la Tunisie. L’équipe a besoin de moi, ils m’ont appelé, donc je vais revenir comme je l’ai dit. Je veux voir mon pays jouer une troisième Coupe du monde.

Quand vous avez pris la décision d’arrêter avec la sélection, vous aviez quand même pris le temps de bien réfléchir. Alors pourquoi vouloir revenir aussi rapidement ?
C’est vrai. Mais quand le président de la Fédération, l’entraineur et tes amis te demandent de revenir pour les aider, tu ne peux pas dire non au pays. C’est un devoir.

Qu’est-ce qui n’a pas marché pour cette équipe de la Tunisie qu’on n’a pas reconnue, malgré qu’elle joue à domicile ?
On a mal joué, on a fait beaucoup de mauvais choix. La préparation n’était pas bonne. Il y a des problèmes financiers au sein de la Fédération tunisienne de basket. Avant, on voyageait beaucoup, on faisait des stages à l’étranger, on jouait beaucoup de matchs. On se préparait bien. Maintenant, toute la préparation se passe en Tunisie. Juste un ou deux matchs amicaux. Certains joueurs viennent en retard, à deux ou trois jours du début de la compétition. Ce n’est pas la meilleure façon de préparer une compétition internationale. Quand certains ont une préparation d’un mois et d’autres deux à trois jours, les automatismes ne suivent pas.

Comment avez vous trouvé l’équipe du Sénégal qui a réalisé un parcours parfait, en battant même la Tunisie à domicile ?
C’est la vraie valeur de l’Equipe du Sénégal que j’ai vue à Monastir. Elle m’a surpris lors de la précédente fenêtre à Alexandrie par sa mauvaise prestation. Je n’ai rien compris de sa prestation en Egypte. Mais le Sénégal reste une grande nation du basket. Ils ont bien joué et mérité leur victoire.

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