Exploitation de gaz : Le Sénégal et l’Iran raffinent une nouvelle coopération

Lors de la 5e session de la Commission mixte, le Sénégal et l’Iran ont décidé d’approfondir leurs relations en explorant d’autres horizons, notamment le secteur énergétique, l’installation au Sénégal d’entreprises iraniennes, l’amélioration des capacités de raffinage par la création d’une raffinerie ou par le renforcement des capacités de production de la Sar et la construction de réservoirs d’hydrocarbures. Pour un pays qui va basculer dans la production du gaz, c’est une valeur ajoutée.Par Ousmane SOW –
Dakar a accueilli hier la 5e session de la Commission mixte entre le Sénégal et l’Iran. Un moment pour raffermir les relations entre Dakar et Téhéran dont les dirigeants, à savoir les présidents Macky Sall et Ebrahim Raissi, se sont rencontrés le 24 août dernier, à Johannesburg, en marge du Sommet des Brics. «La visite du ministre iranien des Affaires étrangères à Dakar ainsi que les nombreux échanges de délégations officielles démontrent, à suffisance, la ferme volonté des autorités sénégalaises et iraniennes de traduire en actions concrètes les visions et orientations de nos deux chefs d’Etat. Nos assises se tiennent ainsi dans un contexte de consolidation des relations sénégalo-iraniennes traduisant une amitié et une coopération agissante», se félicite Ismaïla Madior Fall.
Pour lui, la richesse du cadre juridique constitue un socle de notre coopération bilatérale. Le chef de la diplomatie sénégalaise cite les accords et mémorandums d’entente, dans les domaines de l’agriculture, des mines, de la défense, des infrastructures, du commerce, du développement industriel en zone rurale et de la culture. «La vitalité, notée sur le plan politique entre nos deux pays, se reflète également sur le partenariat économique. A cet égard, il y a lieu de souligner l’implantation de l’usine de montage automobile Seniran Auto à Thiès, qui constitue aujourd’hui le fleuron de la coopération entre les deux pays. A cela, s’ajoute le financement d’un montant de près de 20 milliards de F Cfa pour la réalisation de la ligne électrique à haute tension de Touba-Tobène-Kaolack, la boucle de Touba, ainsi que les postes associés, sans oublier l’aménagement de grandes surfaces dans le Delta et la Vallée du fleuve Sénégal pour la culture du riz», note IMF. Il poursuit : «C’est dans cet esprit de partenariat pour le développement mutuel que l’élan de diversification de la coopération sénégalo-iranienne et son élargissement vers les secteurs de l’énergie et de l’eau trouvent toute sa pertinence. Sous ce rapport, l’installation au Sénégal d’entreprises énergétiques iraniennes, le partage de l’expertise et de l’appui iraniens en matière d’adduction d’eau, l’amélioration des capacités de raffinage par la création d’une raffinerie ou par le renforcement des capacités de production de la Société africaine de raffinage ainsi que la construction de réservoirs d’hydrocarbures seraient, assurément, les bienvenus.»
Lors de cette 5e session de la Commission mixte, le Sénégal et l’Iran ont procédé à la signature de «nouveaux projets d’instruments juridiques» comme la promotion et protection réciproques des investissements, la reconnaissance réciproque et l’échange de permis de conduire national, la coopération mutuelle entre l’Iran international exhibitions Co et le Centre international du Commerce extérieur du Sénégal (Cices), la coopération dans le secteur agricole et la coopération culturelle. «Je voudrais encourager tous les acteurs concernés à s’investir pour l’opérationnalisation effective et diligente de nos conclusions, et la concrétisation des projets identifiés en opportunités réelles de rapprochement, de partenariat privilégié et de prospérité partagée», prie Ismaïla Madior Fall.
Du côté iranien, étaient présents Mohammed Ali Nikbakht, ministre de l’Agriculture, Seyed Mojtaba Norouzi, sous-ministre, président de l’Organisation des vétérinaires, Sayed Hossein HossseinI, sous-ministre, président des organisations de pêche de la République Islamique d’Iran.