Le sous-préfet de Tattaguine, Aliou Wade, assure que «le calme est revenu», à Diohine, où une bataille rangée avait opposé dimanche certains des habitants de ce village de la commune de Diarrère, dans la région de Fatick. «A cet instant, le calme est revenu au niveau du village mais nous, en tant qu’autorités, nous allons continuer le dialogue entre les deux parties à travers le comité villageois pour que le calme s’installe définitivement», a-t-il dit au cours d’un point de presse à l’Aps. Une bataille rangée y avait opposé les disciples d’un marabout local à des habitants de confession catholique de Diohine. Le sous-préfet de Tattaguine, dans l’optique d’un «retour au calme», a indiqué avoir présidé «une réunion de médiation et de réconciliation», en présence des autorités municipales de Diarrère, du chef de village de Diohine, des notables et de représentants des deux camps. «Au cours de cette rencontre, les deux parties sont revenues à de meilleurs sentiments et se sont engagées à faire la paix», a rapporté Aliou Wade. Il a profité de ce point de presse pour appeler au calme et à la retenue dans le but de préserver la cohésion sociale à Diohine, une localité présentée comme «un exemple d’unité nationale» du fait de sa diversité culturelle et religieuse. Aliou Wade a demandé aux jeunes de «maintenir en tout temps la paix et la fraternité pour le développement du village». Le sous-préfet a salué les efforts de médiation de la gendarmerie de Fatick qui, devant la tournure des évènements, «a mis de l’ordre au niveau du village et a pris toutes les dispositions nécessaires par la circonstance». Il se refuse de parler à ce sujet de conflits religieux. «Il n’en est rien du tout», a affirmé le sous-préfet de l’arrondissement de Tattaguine. «Il s’agit en réalité, sans revenir en détail sur le fond, d’un problème de voisinage et de cohabitation, de dualité entre les partisans d’un marabout (…) et les populations de Diohine», a-t-il soutenu. Aliou Wade a signalé que ces affrontements survenus depuis dimanche dernier ont causé des blessés légers, précisant qu’il n’y a pas eu d’interpellation. Il a salué à ce propos le travail de la gendarmerie qui a, selon lui, dès le début, privilégié la médiation. «Nous demandons au chef du village de Diohine de continuer le dialogue, la sensibilisation des populations à travers le comité villageois», a lancé l’autorité administrative.