#Fatick – Sitor Ndour, candidat à la mairie : «La réalité de Fatick est le besoin de changement»

Après Sory Kaba et Ibrahima Soucka Ndella Diouf, Sitor Ndour est la 3ème personnalité d’envergure à annoncer publiquement sa volonté d’être le prochain maire de Fatick. Une candidature déclarée samedi dernier et que le Pca de la Saed explique par un «besoin de changement» exprimé par les populations de la capitale du Sine.Par Dioumacor NDONG(Correspondant)
– C’est une candidature de taille que l’on vient d’enregistrer pour la conquête du fauteuil du premier magistrat de la cité de Mame Mindiss, en perspective des prochaines élections territoriales. Il s’agit de celle de Sitor Ndour qui, lors des Locales de 2014, alors chef de file du parti Energie libérale pour des avancées nationales (Elan), avait obtenu quatre conseillers municipaux en se classant 3e sous la bannière de la coalition Siin ca kanam. Revenant sur les raisons de sa candidature qu’il a «officiellement et solennellement» déclarée ce samedi 26 juin au domicile de son ami, le marabout Ibrahima Sokhna, sis au quartier Peulgha de Fatick, M. Ndour explique : «Ma candidature découle du fait que ce sont les populations elles-mêmes qui, à l’improviste, sont venues me voir chez moi pour me dire qu’il est grand temps que Fatick connaisse les changements qu’elles attendent depuis longtemps et qui n’ont pas encore vu le jour.»
Visiblement très déçu par le bilan de l’actuelle équipe municipale dirigée par Matar Ba qui a eu à jouer un rôle déterminant pour son retour à l’Alliance pour la République (Apr), le non moins Président du conseil d’administration (Pca) de la Société d’exploitation des eaux du delta (Saed) constate que «depuis dix ans, cette ville (Fatick) n’a pas changé». Faisant une comparaison avec les réalisations qui ont été faites dans le nord du pays en termes d’infrastructures, l’ancien directeur général du Coud a eu du mal à étouffer sa colère : «J’ai vu le président de la République, dans le Fouta, en train d’inaugurer des infrastructures routières, des ponts, des hôpitaux, des daaras modernes, etc. Mais à Fatick, c’est le néant, le vide», s’est-il offusqué. Avant d’interpeller le maire sortant à qui il semble imputer cette situation, en se gardant toutefois de le nommer : «Aujourd’hui, on peut accepter que le premier citoyen de Fatick n’ait pas les moyens de faire tout cela avec son budget. Mais quand on est maire et ministre, et en plus on est dans la ville du président de la République, on doit développer un lobbying qui permette à cette ville de bénéficier d’un certain nombre d’infrastructures à l’instar des autres localités.» Et à la question de savoir si sa déclaration de candidature ne va pas à l’encontre de la volonté du patron de l’Apr de choisir lui-même ses propres candidats pour les prochaines joutes électorales, Sitor Ndour a répondu qu’en «militant discipliné», il se pliera, le moment venu, à la décision que pourrait prendre son mentor. Cependant, il a tenu à souligné ceci : «La réalité de la localité (Fatick) que je dois divulguer pour qu’il (Macky Sall) en soit informé, c’est le besoin de changement. Et cela, je voudrais qu’au moment de sa décision il puisse l’intégrer», a-t-il renseigné.
dndong@lequotidien.sn