Les étudiants de l’université Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass, face à la presse hier, ont exprimé leur mécontentement après la fermeture annoncée des restaurants des campus de Kaolack, Fatick et Kaffrine. C’est un abus de pouvoir, tonnent-ils.

Par Modou Moustapha NDIAYE (Correspondant) – Suite au prolongement des journées sans ticket de 72 heures, la Direction sociale de l’université Sine-Saloum a décidé, ce matin, de fermer tous les restaurants, sans informer les principaux concernés se trouvant dans les 3 campus de ce temple du savoir. Après cette mesure, le monde estudiantin a exprimé sa colère suite à la fermeture des restaurants des campus de Kaolack, Fatick et Kaffrine. Une décision venue du Directeur général, Jean Birame Gning. Selon un étudiant de l’université Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass, membre du Collectif des étudiants, «nous avons le droit de nous restaurer. Nous disons non à la fermeture des restaurants des campus universitaires. Nous n’avons nulle part où aller pour se procurer de la nourriture. Cette décision du directeur Jean Birame Gning est une injustice envers les étudiants», note Ousmane Niang. Il ajoute : «Ce qui se passe à l’université Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass est inadmissible : l’environnement n’est même pas propice, difficile accès aux médicaments, des bourses non payées, entre autres difficultés. La direction nous avait promis de nous rencontrer, ce lundi 10 novembre, pour discuter de nos revendications, pourquoi aujourd’hui fermer les restaurants ?»
Yacine Pène, vice-présidente de la Commission sociale des étudiants de l’université Sine-Saloum, enchaîne : «En tant que femmes, nous sommes sensibles et faibles, contrairement aux garçons. Ce que les garçons peuvent endurer, les filles ne le peuvent pas. On est dans nos droits. Avant ces journées sans ticket, nous avons déposé notre préavis.» Ainsi, les étudiants déclarent maintenir le mot d’ordre jusqu’à ce que la Direction du Crous décide de «nous recevoir afin de discuter de la situation pour trouver effectivement des solutions».