Les rideaux sont tombés sur le 50e anniversaire du festival «Les Cultures du monde» de Gannat (Allier) en France. La cérémonie de clôture, communément appelée cérémonie d’amitié, a eu lieu à la Guinguette de la place du festival sous la présidence de la maire de la commune, par ailleurs présidente de la communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne. La cérémonie a été l’occasion pour Véronique Pouzadoux de délivrer un message de paix pour le monde et de mettre en exergue le dialogue des cultures comme outil d’intégration, de brassage des peuples, et comme vecteur de cohésion, de culture et d’une paix durable dans un contexte assez particulier aux quatre coins du monde.Par Pape Moussa DIALLO (envoyé spécial)

– Après six jours de festivités, de rencontres, d’échanges, d’apprentissages, bref d’expression et de dialogue des cultures venues des quatre coins du globe, du 16 au 21 juillet 2024, les rideaux sont tombés sur la 50e édition du festival Les Cultures du monde de la ville de Gannat dans l’Allier en France. Organisée par l’Asso­ciation nationale Les Cultures du monde, la cérémonie de clôture s’est tenue dimanche dernier sous la présidence effective de Mme Véronique Pouzadoux, maire de la commune de Gannat et présidente de la communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Li­magne. D’emblée, lance l’édile de la ville, «la belle cérémonie d’amitié est une tradition». Elle poursuit son speech en expliquant que c’est avec «une émotion certaine que nous avons vécu le festival Les Cultures du monde pour son 50e anniversaire». «Vos sourires, danses, chants, vos tenues, costumes nous ont émerveillés et nous ont fait rêver. Chaque ambiance a permis la création d’une union entre les peuples, entre les artistes et le public et entre les artistes eux-mêmes, et tous vos talents», poursuit Véronique Pouzadoux. «Face aux guerres, à la montée de l’extrémisme, l’Ancm est plus que jamais décidée et, pour 50 ans encore, à entretenir ce patrimoine extraordinaire et à promouvoir cet édifice culturel pour un monde de paix et de fraternité», soulignent à leur tour le président de l’Asso­ciation nationale Les Cultures du monde (Ancm), Luc Roche, et le directeur du festival, Romain Bouchet. Les groupes et délégations présents à cette édition ne sont pas passés à côté de ce message de paix lors de la cérémonie d’amitié marquant la clôture du festival. A cet effet, le représentant de l’association culturelle Murales «di Orgosolo» de la Sardaigne de dire dans son message de paix au Peuple de la terre : «Construisez la paix ! Faites la guerre à l’égoïsme et à la pauvreté. C’est le véritable héroïsme pour une réelle fraternité.» C’est le même son de cloche qui a été donné par le Directeur du groupe de la Colom­bie «Zafarrancho». De l’avis de ce dernier, le festival Les Cultures du monde de Gannat est un «espace de paix». Dans cet espace, poursuit-il, «on rencontre des gens de paix, au nom de la paix et pour la paix, avec comme point en commun l’art et la culture».

Présidente du groupe «D’lys des îles de la Martinique», Céline Patele a exprimé toute sa gratitude et sa joie d’avoir participé à cette 50e édition avec son groupe. «Le festival a connu un succès franc. Ça a été une expérience inoubliable, de belles rencontres et des échanges enrichissants», s’exprime-t-elle. «S’y ajoutent un profond respect mutuel et surtout la culture de la paix qui a prévalu durant tout le festival», conclut-elle. Nieves Paniagua, directeur de la Compagnie nationale de la danse folklorique de Mexique, d’expliquer pour sa part que «la discipline guide vers la perfection. Elle n’est en aucun cas un frein à la créativité, à la coexistence et à la fraternité». Revenant sur l’esprit du partage et de la culture de la paix, notre interlocuteur d’asséner qu’«en partageant nous devenons libres, et la culture grandit à travers le monde. Que la danse nous unisse». Représentant le Bénin et l’Afrique en général lors de ce cinquantenaire, Marcel Zou­nou, directeur du grou­pe Towara, de faire un plaidoyer vibrant pour le financement de la culture qui est, selon lui, un facteur de cohésion en plus d’être un levier au service du développement durable. «Mettre les moyens qu’il faut pour le développement du secteur de la culture, à l’image du secteur sportif, pour que la culture puisse jouer son rôle d’avant-gardiste du développement durable», tel est son plaidoyer. Le directeur du groupe Towara Bénin n’a pas manqué d’exprimer sa joie et la participation de son groupe qui, au-delà du Bénin, représente toute l’Afrique dans sa diversité et densité culturelles. «Les rencontres scientifiques ont été une innovation du festival ces dernières années. Favorisant les échanges entre experts et sachants sur le patrimoine culturel sur des thèmes pointus du patrimoine culturel immatériel», a-t-il conclu. Pour la Géorgie, la joie a été grande et l’émotion indescriptible de participer au 50e anniversaire du festival Les Cultures du monde. Le chef d’orchestre du groupe de «chœur Mikeladze» de Géorgie, Badri Jimsheleishvili, a exprimé toute sa gratitude aux organisateurs du festival. «Je vous remercie de nous avoir permis de présenter les chants polyphoniques de la Géorgie dont nous avons essayé tant bien que mal de représenter la culture locale et vocale.»