Festival du film de femmes de Salé : Trois écrivaines racontent les conditions des femmes
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La romancière marocaine, Aïcha Bassry, la poétesse tunisienne, Nejiba Hammami, et la costumière sénégalaise, Oumou Sy, ont présenté, mardi, leurs ouvrages portant sur les conditions de la femme, à la 13e édition du Festival international du film de femmes de Salé (Fiffs) au Maroc. L’ouvrage de Aïcha Bassry intitulé «La vie sans moi» est, selon l’auteur, «une réflexion de cette représentation de la femme violée pour dénoncer ce qui se fait aujourd’hui contre la femme». L’écrivaine marocaine parle de viol dans son livre, car elle indique avoir été «révoltée par ces femmes qui font le +djihad+ (Guerre Sainte) avec leur corps, ces femmes réfugiées dans les rues de Rabat qui ont cinq à six enfants». Aïcha Bassry dont le livre «La vie sans moi» a reçu le prix du meilleur roman en 2018 au Maroc est aussi poétesse et nouvelliste. Elle est par ailleurs membre de la Maison de la poésie et de l’Union des écrivains du Maroc. La Tunisienne, Nejiba Hammami, à travers son recueil de poèmes, La fête de Sainte Méduse, peint plusieurs visages de femmes tunisiennes, celle étudiante, diplômée, analphabète, délaissée, etc.
Revenant sur le titre de son ouvrage, elle dit s’inspirer de la réalité pour donner une dimension mythologique à l’histoire. Elle emprunte le nom Méduse comme dans le temple d’Athènes. Nejiba Hammami déplore «le recul» constaté en Tunisie sur les droits des femmes. «Après la révolution, c’est comme si nous sommes revenus en arrière. (…). La société pense que c’est la femme qui doit assumer tout. Pour certains, la femme est fautive du chômage, de la corruption, etc.», déplore-t-elle. La styliste Oumou Sy a présenté son livre intitulé Oumou Sy, sable et soie qui parle de la qualité de son œuvre à travers divers témoignages dont celui du ministre Abdoulaye Elimane Kane et d’autres créateurs à travers le monde. Le livre, précise-t-elle, a été préfacé par Abdou Diouf, alors président de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et publié en 2008 par la Fondation Prince Clauss.
Aps