A Kidira, la résurgence de la fièvre jaune fait peur, surtout que deux personnes en sont mortes sur les quatre cas recensés dans la ville, située à l’Est du pays, a confirmé le ministère de la Santé à travers le coordonnateur du Pro­gram­me élargi de vaccination (Pev), qui était en déplacement à Tamba. Face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’action sociale a mené une mission d’investigation pour mieux mesurer le degré de contamination et évaluer le risque de propagation.
Aujourd’hui, les autorités médicales essaient de circonscrire le foyer à travers une vaste campagne de vaccination. «Il s’agit d’une campagne de vaccination que les équipes vont dérouler dans les régions de Tambacounda et Kédougou. A partir du 15 février, les équipes seront sur le terrain pour vacciner les populations. Tous dans les districts sanitaires de Tamba­counda et de Kédougou sont ciblés, exceptés ceux des districts de Koumpentoum et de Makacolibantan», précise Dr Ousseynou Badiane.
Appelant les populations à se faire vacciner, il a rappelé toute la dangerosité de la maladie qui «a un taux de létalité qui avoisine parfois les 50%». Sur le mode de transmission, le coordonnateur du Pev signale «qu’elle peut se faire d’une personne malade à une bien portante par le canal de moustiques ; d‘où l’importance de la vaccination qu’il faut respecter pour épargner le pays d’une épidémie. Surtout que l’évaluation a révélé que les populations infectées sont celles qui n’ont pas été vaccinées».