Alors que leurs besoins sont immenses, les collectivités territoriales ne parviennent toujours pas à bénéficier des financements verts pourtant disponibles et qui leurs sont dédiés, à cause de la complexité du processus d’accès. «Il y a un fonds vert mais nous n’avons pas de feu-vert pour y accéder», a ironisé Oumar Ba, maire de Ndiop, par ailleurs secrétaire permanent de l’Association des élus locaux du Sénégal.
En effet, l’Etat, les institutions financières, les collectivités territoriales n’ont pas une connaissance suffisante des opportunités de financement offertes par le climat, à travers les fonds verts climat et les fonds d’adaptation.
Pour lever les contraintes, le Réseau des parlementaires pour l’environnement au Sénégal (Repes) et la Plateforme nationale ont tenu hier un atelier national sur le financement décentralisé de l’adaptation au changement climatique.
Cet atelier qui s’est tenu dans le cadre du plaidoyer pour des fonds climat décentralisés, vise à informer et sensibiliser les élus et acteurs nationaux sur les finances climat en rapport avec la résilience des territoires.
«Les collectivités locales bénéficient de manière résiduelle des fonds d’adaptation au changement climatique. Pourtant, il y a beaucoup de ressources du fonds vert climat, destinées au financement des collectivités territoriales pour faire face aux défis du changement climatique», a soutenu l’élu de Ndiop, qui plaide pour l’allègement des procédures et la décentralisation des fonds pour atténuer ou s’adapter aux changements climatiques.
A l’en croire, les mécanismes et les conditionnalités pour accéder à ces financements sont en inadéquation avec la réalité des collectivités territoriales. «Quand on fait un financement et quand on définit les mécanismes, on doit suffisamment intégrer les réalités, les préoccupations, les capacités des collectivités territoriales», a suggéré Oumar Ba.
L’élu local qui recommande une décentralisation du fonds explique : «Pour accéder au fonds vert climat, il faut un projet au minimum de 6 milliards, avec des conditionnalités de langue dans l’élaboration du dossier, avec une certaine technicité dans la conception et le montage du budget. Les collectivités territoriales n’ont pas les ressources humaines nécessaires pour satisfaire à ces conditionnalités», regrette-il.
Les services de l’Etat, les Ong, les institutions compétentes sont ainsi interpellés pour réussir à territorialiser les fonds destinés au financement de projet qui cherche à s’adapter au changement climatique.
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