Le dernier point mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) fait état d’une légère amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une exécution prudente des dépenses, à fin décembre 2023.Par Dialigué FAYE –
Légère hausse de ressources budgétaires en 2023. Evaluées provisoirement à 3488 milliards de francs Cfa, elles ont enregistré une augmentation de 2, 2% par rapport à 2022, selon le dernier point mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
Les ressources budgétaires sont constituées de recettes budgétaires chiffrées provisoirement à 3413, 4 milliards et de dons budgétaires estimés à 74, 6 milliards de francs Cfa.
Cette progression de ces ressources est attribuable, d’après les services de la Dpee, «aux recettes budgétaires qui ont enregistré une légère hausse de 23 milliards, soit un taux de 0, 7%, sous l’impulsion des recettes fiscales qui se sont améliorées de 2, 2% atténuée par la contreperformance des recettes non fiscales de 18, 7%».
S’agissant des recettes fiscales estimées à 3206, 1 milliards de francs Cfa, «leur progression reflète la bonne tenue des recouvrements des impôts directs, des taxes intérieures sur biens et services, de la Tva à l’import et des «droits d’enregistrements et timbre» qui ont crû respectivement de 72, 1 milliards, 35, 7 milliards, 37 milliards et 17, 5 milliards, pour se situer respectivement à 1118, 9 milliards, 868, 4 milliards, 618 milliards et 111, 3 milliards à fin décembre 2023».
Cependant, mentionne le document, «cette tendance favorable a été atténuée par les replis du Fsipp (Fonds de sécurisation des importations de produits pétroliers, Ndlr), des droits de porte et de la taxe sur le prélèvement de soutien à l’énergie (Pse), respectivement de 40 milliards, 33, 3 milliards et 11, 8 milliards comparativement à 2022. Quant aux recettes non fiscales, elles se sont repliées de 47, 5 milliards en 2023, suite au niveau exceptionnel de mobilisation enregistré en 2022».
Au titre des dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 4219, 8 milliards de francs en 2023 contre un montant de 4300 milliards un an auparavant, soit une baisse de 80, 2 milliards de francs Cfa. Ce repli, explique la Dpee, est imputable aux «transferts et subventions» et aux investissements financés sur ressources internes qui se sont repliés respectivement de 312, 2 milliards et 150, 2 milliards, pour se situer à 1146, 1 milliards et 838, 4 milliards. En revanche, indique ce démembrement du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération, «cette baisse a été atténuée par la hausse des intérêts sur la dette publique et de la masse salariale, respectivement de 48, 1% et 15, 3%, qui se situent à 569 milliards de francs et 1271, 5 milliards sur la période sous revue».
Recul de la masse monétaire
A fin novembre 2023, la situation estimée des institutions de dépôts, comparée à celle de la fin du mois précédent, a fait ressortir une contraction de la masse monétaire. En contrepartie, une diminution des avoirs extérieurs nets et un gonflement de l’encours des créances intérieures sont notés sur la période sous revue, relève le document de la Dpee. En effet, renseigne-t-elle, «la masse monétaire a reculé de 123, 1 milliards, en variation mensuelle, pour atteindre 9368, 7 milliards à fin novembre 2023. Cette baisse est perceptible à travers la circulation fiduciaire (billets et pièces hors banques) et les dépôts transférables qui ont diminué respectivement de 133, 8 milliards et 33, 1 milliards, pour s’établir dans l’ordre à 2318, 5 milliards et 4650, 5 milliards. Par ailleurs, les autres dépôts inclus dans la masse monétaire ont augmenté de 43, 8 milliards, atteignant 2399, 7 milliards à fin novembre 2023. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 10, 0% à fin novembre 2023».
Pour leur part, note le point mensuel, «les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts se sont situés à 1790, 4 milliards à fin novembre 2023, en baisse de 214, 4 milliards ou 10, 7% par rapport à la fin du mois précédent. Ce repli est imputable, d’une part, à la Banque centrale dont la position extérieure nette s’est détériorée de 152, 3 milliards pour s’établir à 881, 3 milliards et, d’autre part, aux banques primaires qui ont enregistré une diminution de 62, 1 milliards de leurs avoirs extérieurs nets de 909 milliards de francs, à fin novembre 2023. Comparativement à fin novembre 2022, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts ont diminué de 159, 5 milliards ou 8, 2% à fin novembre 2023.
L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est gonflé de 80,8 milliards entre fin octobre et novembre 2023, pour se chiffrer à 9367, 7 milliards, du fait des créances nettes sur l’Administration centrale en hausse de 72, 5 milliards, qui se sont situées à 3068, 6 milliards et les créances sur l’économie, qui sont ressorties en hausse de 8, 2 milliards, en variation mensuelle, pour s’établir à 6299, 1 milliards à fin novembre 2023. En glissement annuel, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 1015, 3 milliards de francs Cfa ou 12, 2% à fin novembre 2023».
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