Le Fonds monétaire international (Fmi) a annoncé, le 16 juillet, que le Conseil d’administration avait accepté la démission, effective à partir du 12 septembre, de sa Directrice générale. L’institution doit lancer «rapidement» le processus de sélection du successeur de Christine Lagarde, laquelle doit prendre la tête de la Banque centrale européenne (Bce).
«Avec cette décision (…), le Conseil d’administration du Fmi engagera rapidement le processus de sélection du prochain Directeur général et communiquera en temps voulu», a expliqué le Conseil d’administration du Fmi dans un communiqué.
«Le Conseil d’administration a la plus grande confiance en David Lipton, qui reste Direc­teur général par intérim du Fonds pendant la période intérimaire», a-t-il ajouté.
Christine Lagarde, 63 ans, a été désignée début juillet pour prendre la présidence de la Banque centrale européenne (Bce). Elle avait annoncé simultanément qu’elle quittait ses fonctions au sein de l’institution de Washin­gton pendant le processus de validation de sa nomination, qui devrait être finalisé d’ici octobre.

Plusieurs successeurs pressentis
«Nous souhaitons exprimer notre plus grande reconnaissance pour tout ce que la Directrice générale a accompli pour l’institution», ajoute le Conseil d’administration. «Ce fut un privilège de servir nos 189 pays membres avec une équipe dévouée à cette institution», a répondu dans un tweet l’ex-patronne du Fonds.
Parmi les potentiels successeurs à Christine Lagarde, sont régulièrement cités l’actuel gouverneur de la Banque d’Angle­terre (BoE), Mark Carney, qui cumule une triple nationalité britannique, canadienne et irlandaise, l’ancien ministre britannique des Finances, George Osborne, le commissaire européen aux Affaires économiques, le Français Pierre Moscovici, ou encore l’ancien président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem.
Depuis sa création en 1944, le Fmi a toujours été dirigé par un Européen, tandis qu’un Amé­ricain était systématiquement nom­mé à la tête de la Banque mon­diale.
Contesté par les pays exclus de cet arrangement tacite, cet immuable partage des rôles a récemment porté David Mal­pass, ancien sous-secrétaire au Trésor américain, à la présidence de la Banque mondiale.
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