L’art englobe une organisation, un management et une stratégie pour créer un événement réussi et capter l’attention du public. Un bon projet est essentiel pour y parvenir. D’où cette session de formation de trois jours organisée à l’intention de plus d’une vingtaine d’acteurs culturels et qui a été clôturée jeudi dernier. Cette session s’inscrit dans le cadre de la 12ème édition du Salon des arts visuels. Par Amadou MBODJI –
L’art, c’est une organisation, un management autour, pour parvenir à en faire de l’événementiel et capter des parts de marché. Mais il faut au préalable un bon projet pour y parvenir. C’est ce à quoi les acteurs ont été formés à travers une session de renforcement de capacités. Plus d’une vingtaine d’artistes ont bénéficié d’une formation clôturée jeudi dernier à Douta Seck et qui s’inscrit dans le cadre du Salon des arts visuels. «L’objectif de cette session est de permettre aux artistes visuels, aux agents d’artiste, d’avoir les outils qui leur permettraient d’élaborer un projet artistique attractif et pertinent. Aujourd’hui, on se rend compte que les artistes ont un grand problème. Déjà, la majeur partie d’entre eux n’ont pas d’argent. Donc le rôle de la Galerie nationale d’art, hormis de les exposer, c’est de leur donner les outils nécessaires pour percer le marché national et international», décline Anne-Marie Faye, l’administratrice de la Galerie nationale d’art, lors de la clôture des trois jours de formation tenue jeudi dernier à Douta Seck.
Awa Cheikh Diouf, présidente de la Commission scientifique du 12ème Salon des arts visuels, en rajoute une couche. «Aujourd’hui, au regard de l’évolution, de la marche du monde, les artistes ont besoin d’être outillés. En quoi faisant ? En les aidant à avoir les outils nécessaires pour être en mesure d’élaborer un projet, mais aussi de prendre en charge leur carrière et leur développement», avance Mme Awa Cheikh Diouf. Le choix des candidats pour participer à cette session de formation n’a pas été du tout facile pour les organisateurs à cause des profils très intéressants qui ont postulé. «La preuve, c’est que l’appel a été ouvert à toutes les régions. Les 14 régions devaient candidater. On a eu vraiment beaucoup de candidatures, plus de 200, mais le choix a été difficile. Au départ, on voulait prendre 20 auditeurs, mais vu le bagage intellectuel des candidats, on était obligés d’aller jusqu’à 25. Donc ils sont 25 aujourd’hui, en plus de 4 stagiaires», souligne Mme Ndiaye née Anne Marie Faye.
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