Le Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (Ua-Bira), en collaboration avec  l’Ecole inter-Etats des sciences et médecines vétérinaires (Eismv) souhaite créer des réseaux, des synergies au niveau des écoles de formation vétérinaire africaines.  Cela, afin d’harmoniser les méthodes au niveau du continent.  En effet, certaines écoles sont créées depuis 40 ans, «mais par rapport à la demande, il y a des ajustements à faire», dixit Khadim Guèye. Le conseiller technique au ministère de l’Elevage et des productions animales assure que l’élevage représente l’essentiel des revenus dans la plupart de nos pays. Il se trouve, malheureusement, «que beaucoup de nos pays sont importateurs de produits animaux. Donc pour favoriser le potentiel que nous avons, il faut former les gens». Il insiste ainsi sur la nécessité d’une formation. «Beaucoup de nos Etats se sont lancés dans la privatisation de la profession. Mais ça demande une formation. Beaucoup de jeunes souhaitent se lancer dans l’élevage mais parfois ils manquent de formation», déplore-t-il. A son avis, un renforcement général de capacités   s’avère nécessaire.
Pour le Sénégal, souligne le conseiller technique n°1 de Aminata Mbengue Ndiaye, le pays a l’avantage d’abriter l’Ecole inter-Etats des sciences et médecines vétérinaires. «Le Sénégal a formé des centaines de vétérinaires qui sont de hauts cadres dans l’Administration mais surtout dans le privé. Et Aujourd’hui il y a un ordre de docteurs vétérinaires qui gèrent autant le privé que le public. Toutefois, le besoin en formation est là pour le Sénégal», a-t-il martelé hier, lors de l’ouverture de la réunion intercontinentale sur l’éducation vétérinaire. Qui a pour thème : «Améliorer la qualité de la formation vétérinaire pour améliorer les services vétérinaires et le développement socio-économique.»
Au cours de ces trois jours de réunion, il consistera, pour les 45 pays concernés, de faire le point sur la qualité de l’enseignement vétérinaire, de partager les connaissances et les expériences sur l’harmonisation des programmes de formation vétérinaire, le développement de mécanismes d’accréditation pour promouvoir la mobilité des étudiants et pour s’entendre sur la voie à suivre.
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