Dans pratiquement tous les domaines, l’Afrique est à la traîne. Hier, lors d’un panel sur l’investissement dans le système de santé organisé dans le cadre du Forum Global Gateway qui se tient à Bruxelles, Macky Sall a déclaré que l’investissement public et privé dans ce secteur «reste un défi majeur en Afrique». Prenant l’exemple des vaccins, il a soutenu que «selon certaines estimations, l’Afrique consomme environ 25% de la production mondiale de vaccins et ne couvre elle-même qu’1% de ses besoins».

Pour combler ce déficit, renseigne le chef de l’Etat, «Africa Cdc a lancé le Partenariat pour la production de vaccins en Afrique, avec comme objectif la couverture de 60% des besoins africains en vaccins à l’horizon 2040».
Poursuivant ses propos, il révèle que «l’Institut Pasteur de Dakar, qui fabrique le vaccin contre la fièvre jaune depuis plusieurs décennies, est en train de finaliser la construction d’un vaccinopole qui comprend notamment : une unité de fabrique de vaccins Arn messager, un centre de recherche et développement, et un centre des métiers du vaccin dédié à la formation de ressources humaines du Sénégal et d’autres pays africains».

Vaccinopole de Diamniadio
A en croire M. Sall, «ce projet a nécessité un investissement de près de 300 millions de dollars». En outre, le président de la République s’est réjoui de la «collaboration dynamique entre la firme belge Univercells et sa filiale Unzima, l’institut Pasteur de Dakar et des universités sénégalaises, qui porte sur la recherche, la formation et la production de vaccins». D’après lui, «ce genre de partenariat euro-africain dans des technologies de pointe mérite d’être soutenu et encouragé». Tout en plaidant l’investissement dans ce domaine, M. Sall souligne qu’en «matière de production et de commercialisation de vaccins, nous avons trois défis majeurs à relever». Il s’agit de «la disponibilité de ressources humaines qualifiées, la mise à niveau de la réglementation, l’accès aux plateformes de vente, à des prix compétitifs». Pour le chef de l’Etat, «nous devons faire avancer l’initiative de création de hubs régionaux pour améliorer la riposte aux situations d’urgences sanitaires, par un acheminement rapide des produits et matériels nécessaires». Lors de cette rencontre, il a fait savoir que le «financement de cette initiative soutenue par l’Oms est estimé à 145 millions de dollars Us».

Le Sénégal, précise-t-il, «qui soutient cette initiative, a déjà mis à la disposition de l’Oms une assiette foncière pour l’implantation d’un hub régional dans une zone contiguë à l’Aéroport international Blaise Diagne».
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