En cette période d’examens scolaires, les populations du Fouta font encore preuve d’hospitalité. Une hospitalité transmise à leur maire et à leur équipe municipale qui les accompagnent en assurant la restauration des enseignants pendant cette période. Appuyée par de bonnes volontés, la communauté se préoccupe de trouver des logements pour les correcteurs et d’être à leur service dès la veille des examens.

Par Demba NIANG – Aux examens de fin d’année, les populations du Fouta offrent le gîte et le couvert aux examinateurs. C’est entré dans les habitudes des Foutankés qui les ont transmises aux collectivités municipales. Tout commence à l’examen du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) où l’Association des parents d’élèves prend langue avec les directeurs d’école pour trouver un logement durant les deux jours d’examen pour les enseignants. Et les différentes municipalités et les maires ont introduit dans leur budget, une rubrique «Examens». D’autres maires financent eux-mêmes la restauration des enseignants. A Mboumba, le Secrétaire municipal déclare : «La municipalité a débloqué 200 mille francs pour le Cfee et 300 mille pour le Bac et le Bfem. Ces sommes sont inscrites dans le budget.» A Golléré, l’un des adjoints au maire informe : «C’est une somme de 200 000 francs pour les examens du Cfee et du Bac.» A Aéré Lao et à Madina Ndiathbé, les parents d’élèves assurent que les maires déboursent pour la prise en charge des enseignants.

Du côté du département de Matam, le Conseil départemental envoie dans tous les centres d’examen du Cfee, du Bac et du Bfem, un sac de riz et 10 litres d’huile à la veille du démarrage des épreuves. A Thilogne, le Secrétaire général de l’Association des parents d’élèves, A. Pène, révèle : «Après le Cfee, la municipalité a donné 200 mille francs pour le Bac et 150 mille pour le Bfem.» Dans les localités abritant des centres d’examen, les populations préparent des lieux d’hébergement pour les présidents de jury et les correcteurs pour une dizaine de jours. Dans certains centres à la fin des examens, les enseignants font un geste de solidarité en réunissant une somme forfaitaire pour la remettre aux cuisinières et autres femmes qui sont à leur service.
Correspondant