Lors d’une cérémonie d’installation organisée hier à la caserne Samba Diéry Diallo, le nouveau Haut commandant de la gendarmerie a décliné la politique qu’il compte mettre en œuvre. Ainsi, le général Cheikh Sène s’est fixé comme entre autres priorités de relever les défis sécuritaires face aux mutations, poursuivre les efforts sur l’anticipation et la prévention dans le domaine sécuritaire et définir des politiques de carrière attractive pour les jeunes officiers.

Le nouveau Haut commandant de la Gendarmerie nationale a été officiellement installé hier dans ses fonctions. Lors de cette cérémonie, le général Cheikh Sène a décliné la politique qu’il va mettre en œuvre pour «le rayonnement de l’institution aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur». Conscient des nouveaux défis sécuritaires, il s’est engagé à les relever. A ce propos, il déclare : «Je mesure l’ampleur des défis, je sais qu’ils ne pourront être relevés qu’avec une ferme volonté de réussite. Pour ma part, c’est ce à quoi je m’engage avec détermination.» S’adres­­sant à ses troupes, le général Sène a promis des moyens pour remplir les missions dans les meilleures conditions possibles. Mesurant les mutations dont font face nos sociétés dans le domaine de la sécurité, le Haut commandant de la Gendarmerie nationale souligne qu’il ne s’agit «plus de mettre en œuvre des plans établis, mais de produire des systèmes complexes en situation de forte rétention et de perte de repères». Ce qui lui fait dire que «l’enjeu n’est plus de mobiliser rapidement, mais de casser des référentiels et d’inventer des voies inédites souvent dans l’incertitude». Poursuivant son analyse du contexte géopolitique marqué par le terrorisme, il estime que cela rend indispensable «l’adaptation de la posture de la gendarmerie, force armée chargée d’une mission de sécurité, qui doit demeurer pour garantir mieux encore la sécurité des personnes et des biens en anticipant sur les développements futurs». Ainsi, dans le but de «produire une sécurité qui ne compromet pas la liberté», M. Sène veut des efforts «sur la prévention et l’anticipation tout en veillant à préserver en permanence la capacité de la gendarmerie à assurer le continuum que requiert la réponse des autorités politiques face aux crises plus que par le passé». «Pour cela, m’appuyant sur notre rôle de force de sécurité de proximité garant de la tranquillité publi­que, je vais poursuivre le maillage territorial en développant une stratégie de prévention et de proximité et en veillant à la cohérence du dispositif de maintien des capacités, des outils opérationnels», a-t-il fait savoir. Dans ce cadre, il s’est fixé comme priorité de «veiller à la sécurité publique et au maintien de l’ordre, du respect des lois et règlements». Ce, à travers l’occupation du terrain «en vue de dissuader les délinquants, rassurer la population et garantir la protection des institutions». Et aussi assurer le même niveau de sécurité à tous les citoyens sur le territoire national sous la responsabilité de la gendarmerie. Concernant la lutte contre l’insécurité routière pour infléchir la courbe des accidents, M. Sène soutient que «des unités motorisées, spécialement dé­diées à cet axe, seront créées et équipées au niveau de la Gendarmerie territoriale».
En outre, le nouveau Haut commandant de la gendarmerie veut aussi veiller à la carrière des jeunes officiers de ce corps. Il veut «définir des politiques de carrière attractive leur permettant d’occuper des postes de responsabilités variés et valorisants». De même, pour le renforcement des capacités individuelles, il veut qu’il y ait une «adaptation des structures de formation aux nouveaux défis dans le respect des normes d’établissement». Rele­vant que cette institution est dans une phase de modernisation, il veut que celle-ci se poursuive «dans le respect de l’orthodoxie administrative et militaire en préservant la capacité à assurer le continuum de sécurité face aux crises dans un environnement qui évolue très rapidement».
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