Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a rencontré l’ensemble des directeurs et chefs de services de son département pour évaluer les projets et programmes mis en œuvre dans le cadre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). L’occasion a été saisie par Moustapha Mamba Guirassy pour décliner ses ambitions conformément à la politique définie par Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.Par Badé SECK –

C’est dans une ambiance décontractée que le tout nouveau ministre de l’Education nationale a débuté sa rencontre de prise de contact avec les directeurs et chefs de services de son département. Après une présentation des uns et des autres, Moustapha Mamba Guirassy a eu droit à un exposé de la situation actuelle des projets et programmes mis en œuvre dans le cadre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). Trois tours d’horloge ont suffi pour partager sur la présentation et les missions des directions et services du système éducatif.

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Moustapha Mamba Guirassy, après avoir écouté ses collaborateurs, a salué les efforts importants déjà faits dans le secteur. «Je me réjouis des belles initiatives déjà prises. Mais je vous invite à davantage redoubler d’efforts pour atteindre les priorités telles que la qualité, l’efficience et l’efficacité. Nous devons ensemble créer toutes les énergies nécessaires pour accompagner la jeunesse, et de façon globale notre société, face aux menaces comme l’Intelligence artificielle, les changements climatiques, etc.», indique le ministre. «C’étaient de bons moments d’échanges qui m’ont permis de me rendre compte de la complexité du ministère, les avancées, mais aussi les enjeux», a-t-il déclaré. Il a également partagé les urgences du département, notamment la préparation du Conseil interministériel sur les examens de fin d’année et celle de la déclaration de politique générale, les audits exhaustifs des ressources humaines et financières, le plan sectoriel du département ministériel, entre autres.

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Moustapha M. Guirassy a également invité les acteurs à travailler pour le renforcement de l’éducation civique, morale, citoyenne. Il appelle à assurer une formation plus complète. «Nous devons former l’humain, reconquérir le respect de l’homme, de l’environnement, de l’art, etc.», indique-t-il.
Abordant la question de la pacification de l’espace scolaire, le ministre a souligné «que tout sera fait pour mériter la confiance des syndicats, des partenaires techniques et financiers, ainsi que celle des parents d’élèves».
En somme, poursuit M. Guirassy, la politique de promotion de la qualité sera «donc de rigueur dans tout ce qui se fera désormais». «Et les indicateurs de performance devront être ajustés et revus pour ne mesurer que la transformation de l’élève tel que nous le souhaitons», ajoute-t-il.

Le numérique éducatif n’a pas été occulté par le ministre de l’Education nationale dans les défis à relever dans le secteur. «Nous devons nous battre pour une endogénéisation du système et une préparation adéquate de l’élève au monde du numérique et de l’Intelligence artificielle, ainsi qu’à l’économie positive et verte qui repose essentiellement sur l’humain, le vert, le durable, le climat, l’environnement et les questions liées à l’éthique et à la citoyenneté», a soutenu le Men.

In fine, le ministre de l’Education nationale a aussi décliné ses ambitions qui reposent essentiellement sur une vision arrimée à une école de qualité adossée à nos valeurs socio-culturelles. «Il nous faut  aussi beaucoup de courage pour oser opérer les ruptures et changements nécessaires. Il ne s’agira pas de se contenter d’améliorer le système, mais surtout de le réformer en profondeur. Seule une transformation systémique nous permettra d’évoluer en passant d’un système éducatif à une société éducative. Nos communautés ont cédé à l’école toute la dignité dont elles étaient jadis investies. Aujourd’hui, il faut reconquérir cette dignité et se battre pour que ces communautés soient aussi des lieux de savoirs fertilisants», conclut-il.
bseck@lequotidien.sn