Gestion économique du Covid-19 : La leçon sénégalaise, un exemple pour l’Afrique
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La gestion socio-économique du Sénégal est scrutée par le Cameroun, le Bénin, le Togo et certains organismes internationaux. Zahra Iyane Thiam Diop, ministre de la Microfinance, de l’économie sociale et solidaire, a fait un exposé à l’atelier international virtuel sur la crise du Covid-19 en Afrique, «Réponse sociale et microfinance».
Le ministre du Plan et du développement de la République du Bénin a voulu en savoir sur la gestion socio-économique de la pandémie au Sénégal. C’est Zahra Iyane Thiam Diop qui a été invitée à présenter la politique du Sénégal sur ce sujet à l’atelier international virtuel sur la crise du Covid-19 en Afrique, «Réponse sociale et microfinance». Durant cette rencontre, des représentants du Bénin, Cameroun, Sénégal, Togo et de l’Umoa, la Badea, la Boad, la Bceao, le Pnud et la Cea ont écouté le ministre du Microfinance, de l’économie sociale et solidaire exposer «les mesures prises par les Etats africains pour atténuer les risques sociaux et économiques liés au Covid-19 : le cas du Sénégal».
Dans un communiqué détaillant les échanges lors de ce panel, il est dit que Zahra Iyane Thiam Diop est revenue sur le Programme de résilience économique et sociale de 1 000 milliards de F Cfa, soit 7% du Pib, financé par le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la pandémie de Covid-19, Force Covid-19. Dans ses recommandations, elle souhaité «le renforcement de la souveraineté alimentaire de nos pays. Il est primordial que les efforts fournis pour améliorer la production de céréales telles que le riz, le blé, mil, etc., soient davantage renforcés». Elle va toujours mettre en exergue les efforts fournis par le Président Macky Sall, en ajoutant : «A titre illustratif, le Sénégal a déjà lancé le Programme d’autosuffisance en riz, principale (denrée alimentaire au Sénégal) en mettant à disposition des producteurs les moyens nécessaires en matière d’équipements modernes, terres emblavées dans la vallée du fleuve et celle de l’Anambé, intrants, incitations fiscales, etc. Cette autosuffisance en riz devrait permettre d’assurer la sécurité alimentaire de nos populations, mais également la réduction du déficit structurel de notre balance commerciale.»
Mme Diop va également montrer les efforts en matière sociale en faveur des couches les plus défavorisées de la société, en déclarant : «Cette crise sanitaire montre aussi la vulnérabilité de nos économies, malgré les actions fortes et courageuses de riposte menées par les autorités, notamment en direction des acteurs économiques non structurés. Il s’agira à cet effet de renforcer les politiques visant principalement la structuration de l’économie informelle qui a fortement subi les effets de la pandémie. Au Sénégal, cette problématique est devenue une super priorité au niveau de la plus haute autorité. C’est pourquoi le président de la République a récemment créé un ministère dédié spécifiquement à la transformation de l’économie informelle, l‘amélioration de la couverture sanitaire à travers le renforcement des plateaux techniques de nos structures hospitalières. Il est important d’avoir une politique sanitaire à l’échelle régionale et qui aurait pour soubassement le développement de la recherche et une véritable industrie pharmaceutique et médicale, le développement des capacités industrielles pour la transformation de nos ressources locales aussi bien agricoles et minières».