Après plus d’un mois de grève, l’Entente Syndicat des travailleurs de la justice-Union nationale des travailleurs (Sytjust-Untj) a signé un protocole d’accord avec le gouvernement, qui acte la fin d’un mouvement d’humeur qui a indisposé les usagers du service public de la Justice. Par Justin GOMIS –

Le secteur de la Justice va retrouver son fonctionnement normal, après plus d’un mois de grève. Hier, l’Entente Syndicat des travailleurs de la Justice-Union nationale des travailleurs de la Justice (Sytjust-Untj) et le gouvernement ont signé un protocole d’accord, après avoir trouvé un terrain d’entente grâce à la médiation du facilitateur Mamadou Lamine Dianté, président du Haut-conseil du dialogue social (Hcds). Ainsi, le ministre de la Fonction publique a procédé, au nom du gouvernement, à la signature du protocole d’accord avec les deux syndicats à la Primature. «‎Cet accord fait suite à plusieurs concessions de part et d’autre», précise Olivier Boucal. Après cette harmonisation des positions, le ministre de la Fonction publique a félicité la partie syndicale et s’est engagé à privilégier le dialogue pour l’apaisement du climat social. Une attitude fortement appréciée par le secrétaire de l’Untj, Me Abdoulaye Mboup, porte-parole du jour. Pour éviter un autre mouvement d’humeur, il a demandé «au gouvernement de ne pas rompre le fil du dialogue et de respecter les points compris dans l’accord».

En tout cas, tout est bien qui finit bien, car ce protocole vient mettre ainsi fin à 45 jours de mouvement d’humeur des travailleurs de la Justice réunis au sein de l’Entente Sytjust-Untj. Il faut noter que le Sytjust et l’Untj ont trois principales revendications. D’abord, l’alignement des greffiers à la hiérarchie A2 : les syndicats rappellent que «la modernisation de la Justice passe par des statuts dignes pour celles et ceux qui la font vivre au quotidien». Un message adressé à l’Etat, accusé de maintenir une inégalité statutaire injustifiée au détriment des greffiers. Ensuite, il y a la constitution du corps des Assistants des greffes et parquets (Agp) : ils réclament la mise en place d’un cadre statutaire clair pour les fonctionnaires et agents non fonctionnaires des hiérarchies B et C totalisant au moins cinq années d’ancienneté dans le ministère de la Justice. Et enfin, une reconnaissance de l’expérience et du mérite qui, selon eux, tarde à se concrétiser.
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