La Grande Bretagne pourrait procéder à l’expulsion de plusieurs migrants illégaux vers le Rwanda, après le rejet par la Justice britannique des recours contre cette politique. Cette mesure pourrait être effective, ce mardi 14 juin, et va se dérouler dans le cadre de la politique controversée de Downing Street.

Le Royaume-Uni pourrait rendre effective sa décision d’expulser des migrants illégaux vers le Rwanda. En effet, à la veille des premiers départs ­prévus, la Justice britannique a rejeté lundi des recours de ­dernière minute contre le projet controversé du gouvernement d’envoyer au Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. «Cet appel est rejeté», a déclaré le juge de la Cour d’appel de Londres, saisi contre ce projet du gouvernement conservateur de Boris Johnson qui vise à décourager les traversées illégales de la Manche, en forte augmentation.
La politique de la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, fait ­l’objet d’une vive controverse dans le pays. Plusieurs ­manifestations ont eu lieu et le Prince Charles, l’héritier au trône, censé ne pas se prononcer sur la politique du gouvernement, a dénoncé il y a quelques jours, une «une ­politique épouvantable», selon The Times.
Mais si les Ong ont échoué à interdire la mesure, les différentes contestations lancées en parallèle ont eu pour effet de réduire significativement ­l’ampleur du premier vol. Il doit décoller demain et risque d’être quasiment vide. «­Vingt-trois personnes ont vu leur ­ticket vers le Rwanda être annulé. Huit doivent toujours partir demain», a tweeté ce lundi Care4Calais, l’une des ­organisations qui avaient saisi la Justice pour «stopper ce ­projet cruel et barbare».
Pour autant, les opposants à cette nouvelle politique ne comptent pas s’en arrêter là. Des associations comptent, ­justement, se rendre aujourd’hui même, devant le centre de détention des migrants pour protester contre la décision et empêcher l’avion de décoller. Et le combat ­judiciaire non plus n’est pas terminé. La preuve, c’est que dans un mois, une nouvelle décision de Justice devra ­statuer sur ce projet de loi du gouvernement britannique.
Avec Rfi