L’Union nationale des mareyeurs du Sénégal a décidé d’aller en grève à partir d’aujourd’hui pour dénoncer la gestion du pont bascule, qui sert de pesage aux camions frigorifiques du Marché central aux poissons qu’il juge trop coûteux. Cette grève ne fait pas par contre l’unanimité même si tout le monde est d’accord qu’il y a des choses à améliorer. Thierno Mbengue, président de l’Association nationale des mareyeurs du Sénégal, se désolidarise : «Nous avons opté pour le dialogue plutôt que d’aller en grève. C’est vrai que le pont bascule cause d’énormes difficultés aux mareyeurs. Certains détracteurs disent que ce problème ne m’intéresse pas, c’est archi-faux. Malgré la grève qui est annoncée, nous comptons travailler. Je suis d’accord que le pont bascule soit revu à la baisse. Avant, les camions frigorifiques payaient entre 200 et 300 mille francs. Maintenant, nous payons jusqu’à 18 mille francs Cfa. Ces taxes sont trop coûteuses. Si tu dépasses la charge, ça devient compliqué.» En écho, Mme Kiné Ndoye, présidente du Conseil national des produits du cru, dénonce aussi la stratégie cavalière de l’Union des mareyeurs : «Je ne suis pas d’accord avec cette grève. Tout récemment, nous nous sommes réunis au ministère des Transports. Et l’union était sur place. Nous étions d’accord qu’on devait privilégier le dialogue en ce qui concerne le pont bascule. Donc aujourd’hui, si ces derniers décident un beau jour d’aller en grève sans notre consentement, c’est grave. Il y a donc division alors que ça ne devrait pas se passer comme ça. Au contraire, nous devrions être unis.»